Un cercle pris dans un labyrinthe de lignes
Science et Vie hors série n°118 - mars 1977
3km d’heures
Le plus incroyable est cette capacité humaine à créer des systèmes qui peuvent fonctionner en-dehors de nos conceptions classiques prises comme
inévitables.
Comment ces conceptions sont-elles devenues inévitables ?
Jusqu’à l’apparition du logiciel libre en tant que licence, les licences propriétaires étaient acquises pour tout le monde et inévitables pour justifier le point de vue commercial.
Combien y a-t-il de choses dans notre vie que nous considérons inévitables mais qui sous le coup de la
bonne impulsion deviennent évitables ? Dans cette réponse se cache l’essence de la liberté, son début.
L’expression « propriété collective » existait auparavant mais flanquée d’une connotation politique péjorative elle n’a pu se délivrer d’elle-même sauf comme argutie pour utopistes.
La subtilité de la licence publique générale revient à donner des libertés (les 4 libertés fondamentales) qui
favoriseront l’apparition d’une communauté (au contraire des licences classiques qui retirent ces mêmes libertés et donc amènent à une individualisation). L’ironie subtile de ces libertés naissent du droit, d’une conception juridique, tout comme la licence propriétaire, rendant obsolète non pas la notion de loi mais la notion d’appropriation individuelle dans un but commercial.
Pourtant, à la lecture de différents textes, trouvés dans le site Framasoft, ceux-ci montrent qu’il y a bien une modification de la perception de la réalité, Garanties et responsabilité dans les logiciels libres de Valérie Sédallian [2] et La face non patente des brevets logiciels de Gérald Sédrati-Dinet [3] observent la validité de la licence libre du point de vue juridique, Comparaison et justification économique des solutions basées sur des logiciels libres en matière de politique informatique pour les serveurs d’entreprises par rapport aux solutions propriétaires traditionnelles de Laurent Richard [4] et Les logiciels libres - un mouvement économique viable ? De Jean-Claude Héritier [5] du point de vue économique, Étude du cyber-mouvement du logiciel libre par Antoine Boyer [6] en explique les implications sociales.
En effet comment une conception aussi peu habituelle peut-elle fonctionner à partir de nos critères classiques qui forment notre représentation de la réalité ou, au moins, y contribuent fortement ? D’ailleurs cette conception est si peu commune qu’il a été dérivé de la licence libre la licence open-source plus destinée au monde de l’entreprise comme si du terme de « liberté » cyniquement associé à «
anarchie », il fallait sous-entendre désordre, chaos, perte du contrôle et non pas « auto-gestion » ou « auto-organisation ».
Si le logiciel libre séduit de plus en plus de monde, c’est certainement grâce à sa licence qui semble bien montrer une possible modification de notre perception de la réalité ou nous permet de comprendre comment nous la construisons et la représentons à partir de données que nous considérons comme acquises. C’est aussi grâce à son modèle de fonctionnement.
38000 cartes électriques
Jean-Claude Héritier [7] explique très bien comment s’est organisé la création et la maintenance des logiciels grâce à la conjonction d’un réseau technique et humain. La surprise provient de ce quasi étonnement général qui voit, dans l’organisation et la création des logiciels libres sans hiérarchie apparente et structurée, une sorte d’impossibilité conceptuelle qui empêcherait toute création technique en-dehors d’un cadre hiérarchisé selon des modèles commerciaux bien définis à l’intérieur d’une entreprise faisant d’une création extérieure et collaborative une sorte de phénomène anecdotique, une excroissance qui frise l’anarchie, la désorganisation. Dans cette approche il y a, aussi, une modification de la perception de notre réalité.
Et lorsque la contre attaque est aussi forte : rendre illégale la liberté par le biais des brevets logiciels (La face non patente des brevets logiciels de Gérald Sédrati-Dinet [8] et les nombreuses références à ce sujet sur ce même site), il est inutile de préciser la clarté du message pour la simple raison qu’un principe d’organisation ne peut en tolérer un autre.
On frise la stupidité pure et simple en voulant s’attaquer
directement ou indirectement au logiciel libre ; il représente le possible moyen de concevoir notre rapport au monde et au travail d’une manière autre en indiquant un chemin convergent et non divergent à moins que ce
moyen rhétorique et répressif ne soit là pour nous faire oublier les autres brevets (du vivant et des principes thérapeutiques) qui ne semblent pas nous inquiéter à priori ni à posteriori.
On ne regarde jamais assez les victoires apparentes que l’on nous donne un peu trop facilement sans qu’il y ait, par ailleurs, d’autres lois, d’autres textes qui passent inaperçus en d’autres temps et lieux et pour lesquels une discussion approfondie s’avèrerait fort utile.
Jeux, bureautique, multimédia vidéo, musique et son, graphisme 2d et 3d, internet, systèmes d’exploitation, programmation, sciences sont des domaines largement couverts par le logiciel libre.
Cette couverture permet, à des personnes vivant dans des situations de précarité, de pauvreté de bénéficier de logiciels impossibles à acquérir autrement ; une fois de plus le logiciel libre continue sa démonstration en modifiant
encore notre perception et en révélant la valeur surajoutée et éhontée du coût des logiciels commerciaux avec leurs extensions de fichiers ad-hoc.
Si le coût d’un logiciel libre est quasi nul, que paye-t-on dans un logiciel propriétaire non gratuit ? Malheureusement des ordinateurs sous licence libre n’existent pas donc il faut bien les acheter mais ce coût
est contrebalancé grâce à ce type de logiciels.
356° étiolés de mythium
Ces modifications successives de notre perception confèrent au « mouvement du logiciel libre » un intérêt croissant qui touchent de plus en plus de monde et notamment le monde universitaire et enseignant puisqu’il en vient.
Comparer la pauvreté, l’exclusion (à ne pas confondre avec
l’alter-mondialisation) au monde du libre peut être paradoxal et ça l’est !
La pauvreté, l’exclusion ne peuvent être traitées que sous l’angle de l’émotionnel : précarité, abandon, misère et par des institutions sociales qui doivent répondre à des impératifs administratifs donc civils pour tenter de soulager cette souffrance.
Quelqu’un pourrait me rappeler, à juste titre, les engagements fondamentaux de 1789 qui expliquent que toute
personne n’ayant pas les moyens de vivre dignement a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens d’existence.
Mais aujourd’hui cet engagement prend les allures de la société économique et ce qui était autrefois un engagement de la société civile est devenu aujourd’hui un désengagement
de la même société civile au profit de la société économique. Dès lors les pauvres, les exclus sont balancés au grès des décisions des politiques gouvernementales et des décisions économiques.
Là où les deux catégories se rejoignent (le libre et la pauvreté), c’est dans la création de projets de lois, de décrets car chaque corporation, de la plus miséreuse à la
plus estimable doit avoir son lot de directives gouvernementale et européenne.
Sans m’étendre plus longuement sur le sujet les pauvres, les exclus ne disposent pas des moyens intellectuels dont disposent les partisans des logiciels libres : corps enseignant, université, économistes, environnement propice à la recherche, à la réflexion.
L’environnement est souvent beaucoup plus sordide et on traite le sujet comme une « peur légitime » comme on faisait peur autrefois aux enfants avec les histoires d’ogre devenant un argument de poids et d’autorité : « Au rmiste, tout lui est payé et en plus il veut rien faire pour s’insérer. » ; « Nous artistes, nous ne sommes pas comme les chômeurs, nous travaillons à préparer nos spectacles. »
Voilà l’image de la pauvreté, de l’exclusion, du chômage.
Alors quand je vois tout ce foisonnement intellectuel libéré par le logiciel libre, il est des moments où je râle intérieurement et me dis que s’il y avait quelques courageux qui voudraient bien écrire des thèses, des mémoires (non pas des outils ethnologiques « allons voir le bon pauvre et
comment il vit comme on allait voir le bon sauvage autrefois. ») bref je me dis que, peut-être, des lois instituant des conditions de vie barbares ouvrant la porte à toutes sortes de profits seraient moins nombreuses.
L’exemple actuel du risque des brevets logiciels en Europe au détriment du libre est significatif de ce point de vue par sa capacité à mobiliser des personnes compétentes dans différents domaines ; ce qui n’est pas le cas
de la pauvreté, de l’exclusion où elles sont plus traitées comme un épi-phénomène d’ordre politique, médiatique et revendicatif alors qu’elles nécessitent non seulement une approche sérieuse mais aussi une approche plus activiste et compétente qui pourrait intervenir sur les différents projets de lois et empêcher leur existence nuisible [9].
7000 litres d’éducation hertzienne
Grâce au réseau internet et aux moteurs de recherche, connaissance est disponible instantanément sur chaque ordinateur (cependant voir la critique de Pierre Lazuly dans le Monde Diplomatique d’Octobre 2003 : « Le monde selon Google »).
Sans cet avantage je n’aurai jamais appris aussi vite et autant sur les logiciels libres, leur fonctionnement, leur
origine, leur polémique. Bref, je suis absolument fasciné par ce catalyseur de la connaissance car il nous permet de comprendre, d’évoluer, mais aussi de voir là où sont nos erreurs de compréhension et ceci grâce aux forums entre autres. Je suis aussi fasciné par ces nombreux textes
très pédagogiques qui savent nous apprendre aussi bien, à croire que le libre fait ressortir un côté pédagogue de l’humain quasi inné.
Je me rappelle mes premières interventions bourrées d’incertitudes et d’approximations ou les dernières plus abouties mais encore avec des éléments saugrenus comme « J’ai installé linux sous Win XP. » Ce qui, si
on n’y réfléchit un tantinet n’a pas de sens mais, en outre, montre bien toute la prégnance suggestive des produits de Microsoft.
155go de consommés d’aurore
A propos des fautes, des erreurs. De temps à autre on voit poindre des critiques du genre : « Je lis votre texte parce qu’il n’y a pas de fautes. » ou « Ce texte est rempli de fautes, donc pas bien. »
La notion de faute est toujours intéressante parce qu’elle fait référence à quoi : à une faute de grammaire, de style, la faute originelle ?
Essayons de dépatouiller le sens du mot faute.
Mais avant notons que de nombreux documents sont publiés sous la licence de documentation libre [10] sur ce site qui, dans son chapitre 4, autorise les modifications du document donc rien ne vous empêche de produire selon vos propres goûts une copie d’un document rempli de fautes et de les corriger à condition de laisser le document modifié avec la même licence.
- Si, pour vous, une faute est essentiellement liée à la construction technique d’une phrase alors « Le bon usage » de Grévisse est la bible de la grammaire technique à laquelle vous vous référez.
- Si, pour vous, une faute est essentiellement liée au style, au niveau de langage, à son contexte, à son origine régionale ou nationale et vous pensez que la construction technique et stylistique de la proposition dépend de l’ensemble de ces composantes alors vous vous référez à la « Grammaire méthodique du français. » de Riegel, Pellat, Rioul.
- Si, pour vous, une faute est essentiellement liée à la compréhension des termes de la phrase qui la composent à savoir : quelle est la place du relatif, de la conjonction, du verbe, de l’adjectif et pourquoi existent-ils et quel est leur sens et pourquoi l’adjectif à cette tendance naturelle à se retrouver au pluriel ? Vous vous référez sans doute à la « Grammaire générale et raisonnée. » d’Arnauld et Lancelot, la fameuse Grammaire dite de Port Royal.
- Si, pour vous, une faute est essentiellement originelle, bon ben vous le savez, le paradis vous est fermé.
1725 cordes de miel de disquette
Connaissance n’a jamais été autant fêtée depuis l’existence d’Internet, il y a comme une sorte de joie indicible : pouvoir transmettre ce plaisir partagé. Surtout que cette connaissance est bien particulière, complètement différente de l’approche intellectuelle classique, puisqu’elle promulgue l’utilisation technique d’un outil tiers : l’ordinateur et son organisation structurelle (hardware et software). Et dès que l’on sait, c’est à dire dès que l’on a compris une manipulation, une installation, il y a comme un savoir nouveau, plus sûr qu’un autre, puisqu’il est passé par l’expérience.
Finalement cette utilisation de la connaissance qui passe par la manipulation et la transformation de symboles correspond bien au terme d’informatique dans sa définition :
« Le mot informatique est un néologisme créé à partir des mots informa(-tion) et (automa-)tique. Et de fait, l’informatique est la discipline qui s’applique à étudier et à définir des opérations, et où l’on opère des transformations sur des combinaisons de symboles très généraux représentant diverses informations en de nouvelles combinaisons de symboles, elles-mêmes porteuses d’informations. »
(Georges Ifrah, histoire universelle des chiffres, vol 2, chapitre 34 l’information, troisième dimension universelle, § informatique et transformations p725)
Une chambre à air privée d’écho
Logiciel libre et liberté ? Parlé-je de la même chose ?
expert mandaté par Bouvard & Pécuchet & co
[1] Référence de la photographie : Espagne, 1975. © Josef Koudelka.
[2] http://www.juriscom.net/pro/2/da200...
[3] http://gibuskro.lautre.net/informat...
[4] http://www.linux-eco.org/memoire.html
[5] http://www.jcheritier.net/memoire/
[6] Étude du cyber-Mouvement du Logiciel Libre
[7] http://www.jcheritier.net/memoire/
[8] http://gibuskro.lautre.net/informat...
[9] Voir sur internet :
- Pour un point de vue militant sur les dernières réformes du RMI en RMA,
de la remise en cause de l’allocation chômage et de l’ASS voir Agir ensemble contre le chômage.
- Pour un point de vue plus conceptuel et général : Les réformes du
gouvernement Raffarin ou le capitalisme cognitif contre l’économie de la connaissance par Carlo Vercellone.
Commentaires
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Les labyrinthes sont toujours constitués de lignes , le 11 octobre 2003 par Thierry (3 rép.)
Affirmations et questions creuses invérifiables ou incompréhensibles assénées sans qu’il y soit apporté de réponses ou de développements, ruptures alogiques, étalement massif de références... tout un dispositif rhétorique visant à accréditer l’idée que ces questions et affirmations incompréhensibles ont bel et bien un sens pour l’auteur et sont étayées par l’étude d’un nombre considérable de documents, et que, si nous, pauvres lecteurs privés de telles références, ne les comprenons pas, c’est forcément que l’auteur surfe à des hauteurs intellectuelles qui nous sont inaccessibles : “Un de nos amis s’est exclamé, après avoir écouté la conférence d’un intellectuel célèbre : X fut brillant. Bien entendu, je n’ai pas compris un traître mot de ce qu’il a dit.” (http://dogma.free.fr/txt/TS-impostures.htm)
Selon la manière dont on les considère, de telles déclarations ont en tout cas un point commun avec les assiettes à soupe : on peut au choix les qualifier de "creuses" ou de "profondes".
Depuis le "Bourgeois gentilhomme", la langue de bois est décidément toujours confondue avec des paroles d’or au pays de Molière. Apparemment, l’équipe de Framasoft s’y est laissé prendre. Ou alors, l’article est ironique, comme le suggère la signature. Ou cet indice d’ironie n’est qu’un artifice égarant, à opposer à des contradicteurs ("Comment, vous n’aviez pas saisi l’ironie ?").
M’essayer à démonter ce texte serait long et fastidieux, peut-être hors de ma portée, et peut-être vain, tant il se trouve toujours des gens prêts à adhérer aux gloses hermétiques porteuses, par leur hermétisme même, d’une promesse illusoire de compréhension supérieure. Allez, j’essaie quand même un peu. Qu’on ne me reproche pas d’extraire des paragraphes de leur contexte. Pour cela, il faudrait précisément qu’il y ait contexte, ce qui demeure à démontrer.
Essai 1
"Combien y a-t-il de choses dans notre vie que nous considérons inévitables mais qui sous le coup de la bonne impulsion deviennent évitables ? Dans cette réponse se cache l’essence de la liberté, son début."
Effectivement. Combien ? Une ? Deux ? Dix ? Il doit certes y en avoir, mais je ne vois pas comment les identifier. Par ailleurs, où cette question nous mène-t-elle ? Et mène-t-elle seulement quelque part ?
D’ailleurs, combien y a-t-il dans le monde de papillons bleus dont la vision à un instant critique de notre vie est susceptible de changer radicalement le cours de celle-ci, et dans quel sens ? Et comment les trouver ? La pertinence de ces questions, que quelques esprits étroits pourraient trouver futiles, ne peut évidemment être évaluée qu’au regard de la théorie du chaos de Prigogyne.
De surcroît, il me semble que l’auteur n’aurait pas dû écrire "Dans cette réponse se cache l’essence de la liberté, son début.", mais bien "Dans cette question se cache l’essence de la liberté, son début.", ou "Dans la réponse à cette question, se cache l’essence de la liberté, son début.", puisque cette phrase suit précisément une question.
Enfin, il est vrai que l’auteur, prévoyant, dans le chapitre "155go de consommés d’aurore", se dédouane par avance de toute faute en vidant la notion de faute de tout sens et en renvoyant le lecteur à de multiples ouvrages de référence, selon sa conception de la faute, ouvrages de référence, dont il est permis de supposer qu’il les a lus, lui qui, indubitablement, maîtrise parfaitement les multiples dimensions de la faute (grammaticale, sociolinguistique, logique, etc.), et que le lecteur est évidemment prié de lire avant de formuler la moindre accusation de faute, d’ailleurs désormais privée de toute importance et donc ridicule. Si ce n’est pas de l’utilisation intimidatrice de références...
Essai 2
"Si le logiciel libre séduit de plus en plus de monde, c’est certainement grâce à sa licence qui semble bien montrer une possible modification de notre perception de la réalité ou nous permet de comprendre comment nous la construisons et la représentons à partir de données que nous considérons comme acquises. C’est aussi grâce à son modèle de fonctionnement."
Par sa seule existence, le logiciel libre (ou sa seule licence ?) modifierait donc en quelque sorte notre perception de la réalité, ou induirait quelque effet semblable (ce n’est en tout cas pas très clair : "sa licence qui semble bien montrer une possible modification de notre perception de la réalité"), ou nous amènerait à une compréhension plus profonde de notre mode de représentation de la réalité, et donc, à l’élaboration de représentations plus authentiques de la réalité ? Je ne savais pas que le logiciel libre avait des effets psychotropes et métacognitifs... même si on n’en consomme pas soi-même, mais par la seule connaissance de ses licences. Ça enfonce définitivement le LSD. Je m’en télécharge un max tout de suite.
Le logiciel libre ne modifie pas notre perception de la réalité, mais la réalité elle-même, en créant, par ses licences, un autre modèle économique pour l’industrie du logiciel, basé sur la mise à disposition et la réutilisation des codes sources et l’offre de services autour des logiciels (j’espère que je n’omets rien d’essentiel en essayant de résumer ça en une phrase). La confusion entre réalité et perception est une erreur grave pour qui se pique d’intellectualité (on se pique avec ce qu’on peut). Autant dire que l’arrêt de mes perceptions entraîne la disparition objective de l’Univers.
Pour un démontage approfondi de tels discours, je dois à mon tour me livrer à l’art discutable de la référence, et je renvoie donc les lecteurs à l’excellent ouvrage d’Alan Sokal et Jean Bricmont, "Impostures intellectuelles", publié par les éditions Odile Jacob et par Livre de Poche Biblio Essais.
Deux pages googlées en vitesse sur ce livre :
http://dogma.free.fr/txt/TS-impostures.htm http://www.philosophie.org/postmod.html
Pour les divers usages de la citation, je renvoie à l’article "Parapluie, trampoline, surf", dans le "Bloc-notes" de Didier Nordon, publié dans le numéro 280 de février 2001 de la revue "Pour la Science". L’introduction au “Bloc-notes” nous apprend que, outre sa fonction d’auteur de cette rubrique, Didier Nordon "enseigne les mathématiques à l’Université de Bordeaux I" et qu’"Il s’intéresse plus particulièrement aux interactions entre science et société."
http://www.pourlascience.com/php/pls/article_integral.php ?idn3=2392
Didier Nordon fait dans sa rubrique un usage aussi brillant que décapant et inattendu de la logique. L’intégralité de ses textes est accessible via le site de la revue "Pour la Science" :
http://www.pourlascience.com/ > onglet "Revue Pour la Science" > "Archives", liste déroulante “Années”
> Difficile pour Ariane de suivre le fil de la tribune libre , le 11 octobre 2003 par AK pour Framasoft
Apparemment, l’équipe de Framasoft s’y est laissé prendre...
Tout d’abord le simple fait que cet article engendre votre réponse ne nous fait pas regretter sa mise en ligne.
Pour ce qui nous concerne cela pose la question de l’organisation et du contenu de cette rubrique "tribune libre" où nous mélangeons dans une joyeuse anarchie tout type de texte et tout type de signatures (dont les nôtres).
ps
pour créer des liens cliquables la syntaxe spip est la suivante
[->http://www.site.org]
ou encore
[blablabla->http://www.site.org]
ce qui donne ça :
http://www.site.org
ou ça :
blablabla
> Les barbares arrivent et maintenant tu vas payer ! , le 13 octobre 2003 par jean-marc
Barbarus sic ego sum quia non intelligor ulli.> Les mots servent aussi à se comprendre. , le 13 octobre 2003 par JPIERRE
L’adresse de l’ordinateur sur lequel je frappe est la même que celle de l’article que vous commentez. L’auteur en est cependant différent.
Le dit article est long. C’est un fait. Il est touffu (pour moi) ou verbeux (pour vous). Cependant est-il besoin de faire soi même appel à des références ou des arguments d’autorité pour exprimer son opinion sur une question ?
Dans le détail, la plupart des références sont extraites d’articles parus dans Framasoft, ou dans des journaux qui ont traité de la question des logiciels libres, et des différentes "attaques" dont ils font ou feraient l’objet. (A la différence de mon camarade, je suis interressé mais pas passionné par la question, je ne me hasarderai qu’avec prudence dans mes assertions.)
Si fond il y a, d’évidence il s’agit pour Jean-Marc de s’interroger sur l’énorme mobilisation de compétence autour de cette question des logiciels libres quand il constate avec regret que le monde de la pauvreté et de la précarité ne bénéficie pas de la même mobilisation de personnes intellectuellement armées ou fortes des mêmes compétences en matière économique, professionnelle pour décrire ces faits et infirmer les descriptions ou prises de positions que l’on peut entendre, lire ou constater dans les textes (Loi ou règlements).
Un appendice sur les fautes ne va sans doute pas chercher si loin que vous voyez, encore que je ne sache pas jusqu’à quels sommets mon camarade ambitionne de monter, mais est une manifestation d’irritation quant à ceux qui se préoccupent plus de la forme que du fond. Ce qui est souvent un fait auquel sont confrontés les personnes en marge du savoir scolaire ou universitaire maîtrisé. L’association détentrice de l’appareil sur lequel j’écris a dans ses objectifs justement de permettre à ses membres d’aprofondir, de cultiver ses propres connaissances.
Voilà non pas une explication du texte qui vous irrite, mais simplement une tentative de vous montrer que sans rien changer à la réalité objective de cet article on peut en avoir une opinion ( Jean Marc dirait :" perception") différente.
J Pierre.
P S : 1 ce texte aussi peut vous irriter. Il n’appelle pas de réponse à la réponse. Moi généralement, je me contente de dire Zut ! 2 en effet la dénonciation de Sokal et Bricmont ne manque pas d’intérêt.
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