Qu’est-ce qu’un logiciel libre ?
Framasoft se définit comme « un site qui gravite autour du logiciel libre et son état d’esprit ».
En direction de nos visiteurs peu ou pas familiers avec le logiciel libre, nous vous proposons un extrait de l’excellent livre de Florent Latrive "Du bon usage de la piraterie" (en vente dans les meilleures librairies).
De la technique certes, mais également du juridique et du politique.
Cet article se veut le pendant de notre article d’introduction sur le Logiciel Libre.
L’imprimante, le Finlandais et les manchots
Mais d’où viennent les logiciels libres ? À la fin des années 70, le laboratoire d’intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology reçoit une nouvelle imprimante de marque Xerox, soumise à un mal récurrent : le bourrage de papier. Richard Stallman, l’un des informaticiens, tente de récupérer le code-source [1] du logiciel qui pilote l’imprimante et de le modifier pour réparer les erreurs de conception. C’est ainsi que Stallman et les autres informaticiens de sa génération ont toujours pratiqué. Mais les temps ont changé et le code du logiciel de l’imprimante n’est pas disponible, c’est la propriété de Xerox et la firme ne compte pas laisser quiconque y toucher. L’imprimante continuera ses bourrages et Stallman en retirera une certaine aversion envers les logiciels « propriétaires », protégés par un copyright restrictif. Quand, en 1985, il quitte le MIT, il fonde la Free Software Foundation dédiée à la mise au point de logiciels librement copiables et modifiables. « J’estime que la Règle d’or est que, si j’aime un programme, je dois le partager avec d’autres qui aiment ce programme. Les éditeurs de logiciels cherchent à diviser et à conquérir les utilisateurs, en interdisant à chacun de partager avec les autres. Je refuse de rompre la solidarité avec les autres utilisateurs de cette manière », écrit Stallman dans un manifeste fondateur [2].
Le premier objectif de l’Américain sera la conception d’un système d’exploitation (OS, operating system) complet pour ordinateur, un projet nommé GNU [3]. L’OS est l’élément logiciel fondamental de toute machine qui permet d’accéder aux éléments de l’ordinateur (clavier, écran, mémoire...) et de faire tourner les programmes. C’est une ressource stratégique, et à ce titre l’objet des plus acharnées des batailles de la high tech, car il est impossible de concevoir de nouveaux programmes sans disposer d’un accès aux informations de base du système d’exploitation. Son accès non discriminant est la condition nécessaire au développement de nouveaux services et logiciels. Ce n’est pas un hasard si Microsoft a connu deux procès anti-trusts, l’un aux États-Unis, l’autre en Europe, pour avoir abusé de son contrôle sur Windows. La firme de Gates a pris l’habitude d’écarter ses concurrents en restreignant l’accès à sa plate-forme par le biais de rétention d’information ou d’aménagements techniques favorisant ses propres logiciels. Ce pouvoir de discrimination est la conséquence directe de la propriété exercée sur l’OS, qui donne à Microsoft le contrôle de Windows.
Désireux de concevoir un système d’exploitation ouvert à tous, Stallman sera ralenti dans son projet par des problèmes de santé. En 1991, Linus Torvalds, un étudiant finlandais de l’université d’Helsinki, s’appuie sur son travail pour apporter la dernière touche à GNU et conçoit Linux, le noyau du système d’exploitation, la dernière pièce de l’ensemble. C’est le début de GNU/Linux [4], promis à une croissance fulgurante. Des milliers de programmeurs dans le monde apportent leur contribution. Une dizaine d’années après sa première mise à disposition, Linux, symbolisé par sa mascotte Tux le manchot, est le concurrent n°1 de Microsoft. Sur le marché des serveurs - ces ordinateurs indispensables pour faire tourner les sites web, les bases de données etc.. - l’OS connaît une croissance de plus de 50% chaque année. Et le succès des logiciels libres ne se cantonne pas aux systèmes d’exploitation. La suite bureautique Office (traitement de texte, tableur...) de Microsoft est concurrencée par une version libre, OpenOffice. Le principal logiciel dominant qui permet de diffuser des sites sur l’Internet se dénomme Apache et est adaptable et modifiable à l’envi selon les besoins des utilisateurs. Microsoft, qui propose sa propre mouture d’un tel programme, n’est jamais parvenu à l’imposer. En février 2004, plus de 67% des serveurs tournaient avec Apache, contre 21% avec le programme de la firme de Bill Gates [5].
Bien sûr, la gratuité n’est pas la seule raison du succès des logiciels libres. La conception de programmes de façon décentralisée, coopérative, fondée sur le libre accès, a mené à des projets d’une qualité au moins équivalente à celle des produits bardés de copyright et de restrictions d’accès. Est-ce seulement par souci d’économie que la bourse de New York utilise Linux pour la gestion de ses bases de données ? La qualité du travail coopératif et décentralisé est à l’instar de celle déjà observée en science ouverte, où l’évaluation par les pairs a vite fait de torpiller les logiciels mal ficelés, les projets branlants, les programmeurs médiocres. Aux adeptes de la propriété, prétendument matrice de toute création, les réseaux offrent souvent de cruels camouflets, démontrant que la circulation ouverte du code et des normes d’échange peut l’emporter sur la rétention et l’appropriation.
La « gauche d’auteur » ou le copyleft
La qualité des technologies des logiciels libres ne doit pas masquer l’essentiel. La principale innovation de Richard Stallman n’est pas technique, mais juridique et politique. Lorsqu’il a fondé la Free Software Foundation, il ne s’est pas contenté d’écrire des milliers de lignes de code. Il a conçu un outil légal : la GPL (General Public license), un contrat joint à chacun des logiciels libres qui garantit explicitement les libertés données aux utilisateurs. Pour comprendre l’importance de la GPL, il faut rappeler que le droit d’auteur, ou le copyright, se focalise sur les droits garantis à l’auteur. Ceux du public sont quasi inexistants : par défaut, toute œuvre, logicielle ou non, appartient à son auteur. Les utilisateurs, lecteurs, ou auditeurs, n’ont d’autres droits que ceux concédés explicitement. Avec la GPL, Stallman a donc joué le jeu du propriétaire, mais plutôt que de préciser ce que l’utilisateur ne peut pas faire, la licence définit ce qu’il peut faire.
En l’occurrence, quatre libertés et une obligation sont ainsi définies : la liberté d’usage, la liberté de copie, la liberté de modification, la liberté de diffuser ses modifications, l’obligation de maintenir la GPL sur tout logiciel dérivé. Cette dernière disposition garantit que toute personne s’appuyant sur un logiciel libre pour concevoir un nouveau programme doit respecter à son tour les quatre libertés garanties par la licence.
La General Public License de Stallman est la plus répandue des licences de logiciels en libre accès. D’autres existent, mais ne comportent que les quatre libertés et aucune obligation. Elles sont défendues par leurs promoteurs au nom du principe qu’il serait inconvenant de forcer les gens à être « libres ». Si quelqu’un ne veut pas redistribuer librement ses travaux, il doit être en droit le faire. Ces licences, parfois appelées « open source » (par opposition aux licences « libres »), ont souvent la faveur des industriels car elles leurs permettent de se réapproprier le travail des développeurs sans être tenus pour autant de diffuser en libre accès les logiciels résultants. Le PDG de Microsoft, Steve Ballmer, avait ainsi qualifié la GPL de « cancer » [6], car elle fonctionne de manière virale, contaminant de ses règles d’ouverture les logiciels qu’elle touche. Bref, Microsoft apprécie le libre accès quand cela l’autorise à répliquer le travail des autres, mais pas quand il s’agit du sien, plagiant ainsi la vieille antienne soviétique : « tout ce qui est à moi est à moi, tout ce qui est à toi est négociable ».
Néanmoins, les partisans de la GPL et les défenseurs des licences [7] « open source » se retrouvent sur l’essentiel face aux règles classiques de la propriété intellectuelle. Ils ne « révoquent pas le droit d’auteur, mais s’en servent de manière en quelque sorte subversive, pour réaliser un partage de l’information et de l’exploitation », remarque le professeur de droit Michel Vivant [8]. Il s’agit bien de subversion car les logiciels libres n’attaquent pas de front les us et coutumes du copyright, mais s’inscrivent au cœur même du dispositif, imposant des valeurs que l’application classique de la propriété intellectuelle ignore, tels le libre accès, la libre circulation et la libre appropriation. Par dérision, on parle alors de copyleft, ou de gauche d’auteur, afin de souligner tout à la fois la conformité de ce modèle avec l’organisation plus générale de la propriété intellectuelle, et la radicalité avec laquelle il en détourne les contraintes.
Le bazar et ses règles
Le succès du mode de production des logiciels libres - appelé style Bazar par opposition au style Cathédrale [9] des entreprises hiérarchisées adeptes de l’appropriation - n’est pas survenu par hasard. L’avènement de l’Internet grand public est évidemment l’un des éléments-clefs d’explication. Les réseaux ont assuré aux logiciels libres un canal de distribution rapide et peu onéreux, capable d’acheminer les dernières versions et de recevoir aussi vite les améliorations, suggestions et corrections, en provenance des utilisateurs.
Reste la question centrale : qu’est-ce qui pousse des milliers de gens dans le monde à contribuer au développement de logiciels mis à disposition ? Selon le professeur de droit Eben Moglen, l’un des proches de Stallman, « c’est juste un comportement humain. Semblable à la raison pour laquelle nous inventons tous de nouveaux mots : parce que nous en sommes capables. L’Homo ludens rencontre l’Homo faber. La condition sociale de l’interconnexion globale que nous appelons l’Internet rend possible la créativité pour chacun d’entre nous dans des voies nouvelles, et que nous n’envisagions même pas en rêve. À moins que nous n’autorisions la « propriété » à interférer [10] ». Moglen souligne ici la part naturelle de la créativité : le jeu, le plaisir et la satisfaction de ses propres désirs. Les premiers concepteurs d’un logiciel répondent le plus souvent à un besoin propre ; la mise à disposition de leur travail n’est qu’un moyen de donner un essor à leur création. Cet aspect est complété par la conviction de faire partie d’un jeu à somme positive, une croyance déjà observée dans le cas de la soierie lyonnaise.
Les logiciels libres montrent aussi la diversité des incitations à contribuer aux travaux collectifs, plutôt qu’à se contenter du freeriding, expression qualifiant les comportements parasites où l’on profite du libre accès sans soi-même apporter son savoir-faire à la communauté. La rétribution symbolique y est très forte car les logiciels libres sont crédités et les plus brillants des programmeurs sont vite identifiés, à la fois vénérés par leurs pairs et dragués par des entreprises désireuses de s’attirer leurs compétences. Tout aussi important est le sentiment de liberté procuré par la participation à un projet de logiciel libre. À cela s’ajoute, comme le soulignent Dominique Foray et Liliane Hilaire Perez que « les contributeurs accordent de la valeur au sentiment de contrôle sur la direction de leur travail, ce qui fait une grande différence avec la nature du travail effectué pour une entreprise. Les membres de telles communautés choisissent le projet, la tâche sur laquelle ils vont travailler et l’approche technique de cette tâche [11] ».
Enfin, et ce n’est pas la moindre des caractéristiques du « libre », le Bazar a séduit des entreprises, qui y ont vu un moyen de gonfler leurs profits. C’est le cas d’IBM, pourtant archétype de la Cathédrale, qui a apporté un bruyant soutien à Linux dès 1999. Comme d’autres, IBM a vu quel intérêt tirer d’un tel modèle ; elle ne vend pas à proprement parler Linux, mais des services basés sur le système d’exploitation : formations, installation, adaptations. Le mariage de la Cathédrale et du Bazar a enfanté une forme originale d’économie mixte. Les projets les plus ambitieux sont soutenus par des fondations, ils reçoivent alors des contributions émanant de militants et d’utilisateurs, mais aussi d’entreprises et de gouvernements. De la même façon, le statut des développeurs est très varié et se croisent au sein de ces communautés des bénévoles, des salariés d’entreprises ou des chercheurs de laboratoires publics.
[1] On distingue dans un logiciel le « code-source », qui est écrit par les programmeurs et se présente sous forme d’un langage structuré, compréhensible et modifiable par un humain, du « code binaire » uniquement lisible par la machine. On passe du code source au code binaire par une opération baptisée « compilation ». Les logiciels dits propriétaires, notamment ceux de Microsoft, sont fournis directement en code binaire, sans le code source. On ne peut donc les modifier.
[2] Richard Stallman, « Le Manifeste GNU », in Libres Enfants du Savoir Numérique, l’Eclat, 2000.
[3] Acronyme récursif pour Gnu’s not Unix (Gnu n’est pas Unix), en référence au système d’exploitation Unix dont s’inspire Richard Stallman.
[4] L’usage de GNU/Linux permet de créditer tout à la fois le travail de la fondation de Richard Stallman et celui de Linus Torvalds. Par facilité, c’est le seul mot « Linux » qui est le plus souvent utilisé pour évoquer GNU/Linux. Un raccourci qui suscite la réprobation, parfois virulente, de RMS et son entourage.
[5] Netcraft Survey, voir www.netcraft.com
[6] « Linux is a cancer that attaches itself in an intellectual property sense to everything it touches. [...] The way the license is written, if you use any open-source software, you have to make the rest of your software open source ». Interview de Steve Ballmer, Chicago Sun-Times, 1er juin 2001.
[7] Les débats sémantiques autour de « logiciels libres » ou « open source » s’apparentent souvent à des dialogues de sourds, leurs définitions n’étant pas les mêmes selon les locuteurs.
[8] Michel Vivant, « Propriété intellectuelle et nouvelles technologies, à la recherche d’un nouveau paradigme », Conférence prononcée dans le cadre de l’université de tous les savoirs, 2000. Disponible sur www.freescape.eu.org/biblio.
[9] Eric Raymond, « La Cathédrale et le Bazar », 1998, trad. Sébastien Blondeel, dispo. sur Biblio du Libre. Dans son article, Eric Raymond parle plutôt de style Cathédrale dans le cas du développement centralisé de logiciels, un modèle appliqué aussi souvent en milieu académique qu’en entreprise.
[10] Eben Moglen, « L’anarchisme triomphant : le logiciel libre et la mort du copyright », 1999, trad. Jérôme Dominguez, www.freescape.eu.org/biblio
[11] Dominique Foray et Liliane Hilaire Perez, The economics of open technology, op. cit.
Commentaires
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Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 1er avril 2011 par amm (1 rép.)
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 3 avril 2011
c :\windows. Et après tu installes linux...Et le code ? , le 22 juillet 2010 par GRAUX Robert (1 rép.)
Bonjour,
Quand je veux enregistrer un logiciel, OPEN OFFICE en l’occurence, je dois fournir un code que l’on peut obtenir à l’aide d’un portable, mais je n’ai pas de portable, alors comment dois-je faire ? Merci de bien vouloir m’indiquer la méthode. D’avance merci ! Salutations. Robert GRAUX
Et le code ? , le 24 juillet 2010 par pseudogaetan
Bonsoir,
Il suffit d’aller sur le site officiel et non des sites ayant repris le code et incluant un système de payement pour exécuter l’application, par exemple une simple recherche OpenOffice.org sur votre moteur par défaut vous indiquera surement :
Amicalement, Pseudogaëtan.
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 28 mars 2010 (0 rép.)
La philosophie du logiciel libre ne me gène pas. ce qui me gène c’est l’aspect "rétribution du programmeur". La rétribution symbolique qui amène le programmeur à se faire draguer par les grosses boites dont parle l’auteur ici fonctionne si il y a beaucoup de boulot, et si !!!! il existe des entreprises qui font du développement PAS LIBRE !!!!!!
Je vois des logiciels entiers, partout, fait par plein de mecs qui n’ont jamais été payés....
Je ne suis pas à l’aise avec cette idée, et la retribution symbolique, dans un contexte de chomage, de difficulté à monter des entreprises, à trouver des clients, de faire vire les gens quoi !, me gène.
Je vois des produits entiers, dont se servent des clients, qu’ils n’ont pas payés...... c’est facile à trouver.
je suis désolée mais il ya un problème ..... quoi qu’on puisse en dire.
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 8 novembre 2009 par Arnaud (0 rép.)
J’ai essayé de résumer de manière simple ce qu’est un logiciel libre dans cet article :
Les 4 libertés des logiciels libres
Le but est d’expliquer les fondements et la philosophie du logiciel libre en général afin de démocratiser ces logiciels.
N’hésitez-pas à me faire part de vos critiques.
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 18 septembre 2009 (1 rép.)
On peut regretter que la plupart des logiciels libres ne se distinguent pas assez des logiciels propriétaires par leur qualité -une facette qu’ils auraient pourtant intérêt à faire valoir pour prendre le pas sur ces derniers.
Prenons, Apache, le serveur web le plus utilisé au monde. Il est beaucoup plus lent que nginx, qui, lui-même est 7 fois plus lent que TrustLeap G-WAN (gratuit, lui aussi, mais pas open-source).
Pourquoi G-WAN (qui n’existe que depuis 2 mois) est-il plus rapide que ceux qui existent depuis 10 ans ou plus ? Apache appartenant à IBM, il est difficile de prétendre que les moyens manquaient pour faire aussi bien que possible.
Je vous invite à discuter sur ce sujet : pourquoi les logiciels (libres ou pas libres) sont-ils si lourds et si lents ?
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 19 septembre 2009
Les utilisateurs privilégient l’ajout de nouvelles fonctions, les éditeurs veulent leur faire plaisir, le débat entre les performances et les fonctionnalités ne date pas d’hier...Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 16 mars 2008 par Joël Le Gall (1 rép.)
Logiciel FAR/DD
Nous sommes un équipe de conseils en management qui avons mis au point un utilitaire ayant pour objectif d’aider des dirigeants d’entreprise (surtout petites et moyennes)à prendre en compte les exigences des concepts de développement durable et de responsabilité sociétale dans leur politique, leurs stratégies et leurs actions. L’utilitaire se compose de ce fait de plusieurs éléments (mode d’emploi, sensibilisation, diagnostic initial,auto évaluation, ...) portés par des progiciels de bureautique courants(MSOffice). Depuis un an, il a été expérimenté avec succès dans une centaine d’entreprises et nous souhaitons maintenant en faire un utilitaire "libre" pouvant être téléchargé gratuitement par tout consultant en management (français ou étranger : nous avons déjà un candidat d’un autre pays européen). Nous lui laissons donc le droit de commercialiser à ses propres conditions, l’application de l’utilitaire auprès de tout client entreprise. Mais, évidemment, pas le droit de (re)commercialiser l’utilitaire lui même ! Et en plus, nous ne souhaitons pas (pour l’instant !)permettre qu’il modifie l’utilitaire. car nous voulons poursuivre notre travail de capitalisation des expériences (par simple retour du questionnaire d’évaluation rendu anonyme) qui nous permet d’assurer sa maintenance et son amélioration continue. Nous avons pensé utiliser une license de type "creative commons". Mais nous ne trouvons pas le modèle bien adapté. Ni pour le problème de droit de commercialiser les applications mais pas le produit lui même, ni pour le problème d’obligation de retour d’expériences.
Pouvez vous nous conseiller sur ces sujets ou nous indiquer à qui nous pourrions nous adresser ?
Vous remerciant de votre attention et de l’aide que vous pourriez nous apporter. Avec nos sincères slutations
Joël Le Gall
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 16 mars 2008
Je pense que l’association Veni, Vidi, Libri pourait vous aider dans cette tâche,
salutations
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 1er mars 2008 par ymai (1 rép.)
Bonjour
Dans le paragraphe "Le bazar et ses règles", fin du deuxième alinéa, je lis
« Cet aspect est complété par la conviction de faire partie d’un jeu à somme positive, une croyance déjà observée dans le cas de la soierie lyonnaise. »
Est-il possible de préciser ce point historique ?
Merci pour toute réponse
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 27 mai 2008 par jeje42
bonjour, Vous trouverez tous les détail page 78 « La soierie lyonnaise et l’ open technology » du livre de Florent Latrive « Du bon usage de la pirterie » ce livre et disponible gratuitement licence Creative Commons by-nc-sa, http://www.freescape.eu.org/piraterie/complet.htmlLe logiciel libre, première rencontre. , le 30 décembre 2007 par Jean Chicoine (0 rép.)
Libre vs Open Source , le 18 janvier 2007 par vlack (1 rép.)
Dire que les licences non copyleft ne sont pas libres mais "open source", je trouve cela choquant.
GNU considère les licences BSD modifiée, MIT, X11 etc. comme libres. Je ne vois pas pourquoi cette article fait une différence. Ça me gène.
-----> Liste GNU de licences libres
Libre vs Open Source , le 20 mars 2007 par Florent Latrive
De l’avantage de rééditer un livre et de le mettre à disposition en CC en ligne : ce raccourci pour le moins maladroit a été corrigé dans la version de poche, qui sort le 29 mars 2007. Merci de votre vigilance !Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 14 février 2006 par tica-chan (2 rép.)
-----> lociciels libres
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 14 février 2006 par Tolosano
Bonsoir,
Peut-être que les autres articles traitant de ceci pourrait vous aider à mieux comprendre ?
Sinon, vous trouverez une définition sur Wikipedia (encyclopédie LIBRE en ligne), ou encore sur le projet de travail Veni Vidi Libri :)
Http ://fr.wikipedia.org
Tolosano
-----> Veni Vidi Libri
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 16 février 2006 par Jacques Rebourcier
Peut-être que cet article introductif te plaira plus ... Sur le "Le wiki des trentenaires qui veulent changer le monde (un peu)"-----> Les logiciel libres
Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 23 novembre 2005 par braoru (0 rép.)
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 20 juillet 2005 par Pgilib (4 rép.)
-----> Quelles conséquences ?
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 18 janvier 2006 par Papi jojo
Vous est-il arrivé d’utiliser le droit du travail ? Si oui vous avez utilisé le travail fourni gratuitement par vos prédécesseurs qui ont lutté pour faire établir ce droit- je sais qu’en ce moment il est fortement en régression, mais posez-vous la question de pourquoi ?-.
Savez-vous combien de bénévoles font tourner les diverses associations qui font le travail que l’état ne veut pas faire ; par exemple toutes les associations qui s’occupent des handicapés ?
Depuis des années je m’occupe de diverses associations dans divers domaines et ce gratuitement. Pourquoi ? Tout simplement parce que je suis un homo sapiens sapiens et non un animal et que je pense que je peux être utile à d’autres homo sapiens.
Je me conduis souvent en homo consommateur comme vous le faites en faisant du p2p avec des logiciels libres, mais je paie ma consommation : soit en monaie- chez le boulanger- soit en travail bénévole : je ne suis pas doué en informatique alors j’aide le logiciel libre en le faisant connaître. Ce temps passé me permets de rencontrer d’autres homo sapiens, d’échanger, d’apprendre, de rire, de partager leurs peines et leurs joies. Voilà un salaire qui me suffit.
Suis-je bête non ?
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 13 avril 2006
Je suis d’accord avec toi dans le fond Pgilib... Et d’ailleurs, étant informaticien cela me touche directement ! Car si on transpose sur d’autres métiers ce serez vite la cata. En fait le modèle du libre est génial dans un monde qui serait humain. Malheureusement dans ce monde actuel il ne fait que favoriser la précarité des informaticiens ’compétants’. D’un autre coté cela permet aux informaticiens de faible niveau de vivre de leurs passion. Il suffit de pomper un code source, l’adapter en qq semaine, diviser le prix de vente par cinq et hop on se fait un petit contrat facile. En multipliant ce genre d’action on arrive même a gagner plus que le développeur compétant...> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 7 avril 2007 par Limesle
Je réagis un an aprés, mais je ne peux m’en empêcher.
Mais oui c’est ça. Continuons à faire de l’argent sur la base d’un travail fourni par d’autres. On ne va pas revendre 10 fois une solution pour gérer les comptes d’une entreprise. Si un soft libre existe c’est super. Pour les grands informaticiens qui restent, ils pourront creuser plus loin et faire avancer la science de l’informatique. Imaginez le scientifique qui redécouvre encore et encore l’aspirine. Vous allez lui donner de l’argent ?
Je pense au contraire que les logiciels opensource vont niveler le tout vers le haut. Deux raisons à cela : les communautés opensource réunissent plus de programmeurs et de testeurs que ne pourra jamais le faire une entreprise. Et puis si on ne peut plus faire d’argent avec des choses déjà découvertes, et bien il faut innover et faire avancer plus loin votre entreprise si vous voulez gagner votre vie. On vise l’excellence.
Pour la musique c’est pareil. Si vous préférez que l’on ne vous serve que de la soupe parce que c’est rémunérateur !! Moi je préfère des projets comme Jamendo ou autre qui mettent à l’honneur de la musique opensource. On a enfin le choix, les majors ne nous dictent plus ce que l’on doit écouter.
Libre ne veut pas forcèment dire gratuit. Sur Jamendo il y a des dons fait pour les artistes. Chacun est libre de choisir s’il veut le faire ou pas. Quand t’achète un PC tu n’es pas libre tu prends dans 95% des cas windows et tu te tais.
L’opensource c’est aussi la possibilité de faire baisser les coûts de production des entreprises et des états. Plus l’état français utilisera Openoffice au lieu de payer des licence MS Office, mieux je me porterai.
@+
Limesle
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 28 mars 2010
cela me fait marrer parceque dans la réponse à ce poste, évidemment le logiciel libre sert à quoi
à cracher sur micosoft, et à vouloir le battre
(eh bien mettez vous au travail les gars
à dire que tout ce qui n’est pas libre est de mauvaise qualité ou sans innovation (euh, bah il faut avoir les yeux bouchés pour ne pas voir que dans l’industrie non libre de l’informatique, il y a des sacrés innovations, et de la qualité. si tu veux, je te montre les innovations que nous programmons nous et tu me diras comment tu fais pour maintenir avec ta super communauté intergalactique disponible gratos !!!!!
non non et non , vous ne pourrez faire croire ça qu’à ceux que vous exploitez c’est à dire les informaticiens qui sortent de l’école et qui n’ont pas de boulot (et à qui vous n’en donnez pas !!!!!!!) ou à ceux qui sont au chomage depuis des années et qui ne veulent pas se sentir en déhors du système.
moi j’ai pas trouvé d’autre moyen de donner un salaire aux gens qui travaillent avec moi pour être honnete
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 31 mai 2005 par Patrick (0 rép.)
Bonjour à tous,
même dans les news de google Framasoft est cité pour cette présentation.
La fréquentation du site risque de fortement augmenter dans les jours prochains.
Cordialement, Patrick
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 30 mai 2005 par kkg (1 rép.)
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 30 mai 2005
On va dire python : c’est facile à apprendre et très puissant. :)> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 9 février 2005 par kevin3k (2 rép.)
-----> les logiciels libres
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 10 février 2005 par aKa
Pas de problème.
Et pour ton petit déjeuner au lit, c’est un ou deux sucres dans le café ?
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 23 décembre 2006 par GuB
Eh bah Kevin, si t’es informaticien de formation, tu vas trouver tout seul ce qu’es un fil RSS, et tu va comprendre à quoi ça sert... :)> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 19 décembre 2004 par Guy Haumetel (3 rép.)
Cela fait des années que je suis en quelque sorte un client dumonde des logiciels captifs. Pour mon travail essentiellement : le seul reproche mais tellement essentiel que je puisse faire c’est qu’il ne me paraît pas anormal de rétribuer le créateur d’un logiciel tout comme je paie mon pain auprès d’un artisan boulanger, mais losque le pain est médiocre voire mauvais je souhaiterais pouvoir être dédommagé, en informatique c’est la même chose et ici je ne parlerai que du célèbre B.G. qui ne fournti jamais une solution aboutie. Vouloir tout pour soi sans rien partager est un comportement tellement bien ancré dans les moeurs de bons nombres d’humains.
Il faut replacer les choses à leurs place : tout le monde a le droit de vivre mais jamais au détriment d’autrui : cest par ailleurs la méthode que j’essaie de mettre en pratique avec mes clients faire comprendre qu’il est possible de travailler avec éthique sans en faire un argument commercial.
Tout tient souvent à la taille que l’on atteint car comme la grenouille qui.... elle enfla si fort...
Bien à vous
> rétribution du créateur d’un logiciel , le 20 décembre 2004 par rhyd
> il ne me paraît pas anormal de rétribuer le créateur d’un logiciel
Non, bien sûr, toute la question est de savoir comment. En menacant ceux qui ne voudraient pas payer ? Ou en cherchant d’autres modes de "payement". Depuis des siècles les chercheurs se posent cette question. Quelques solutions trouvées jusqu’ici :
financement public (enseignement, labos de recherche...) et privé (R&D) ;
dons (particuliers, entreprises...) ;
bénévolat ;
possibilité de se baser sur les découvertes de ses collègues pour augmenter les connaissances et les techniques de tout le monde.
Ces idées devenues si naturelles dans le domaine des sciences restent malheureusement minoritaires dans le domaine des logiciels. A nous de convaincre les gens que ce n’est pas de la folie douce :-)
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 9 juillet 2009 par Caine
Ha le logiciel libre, souvent gratuit, le modèle économique alternatif...
Je pose donc juste une question : Si tous les logiciels deviennent libres, de quoi vivront les développeurs comme moi ?
Parce qu’en France, le constat est simple, libre et gratuit, donc ça reste gratuit. Combien d’entre vous ont donné à l’auteur d’un logiciel que vous utilisez chaque jour ?
> Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? , le 30 août 2009 par mnizet
"Si tous les logiciels deviennent libres, de quoi vivront les développeurs comme moi ?"
Ils travailleront pour les entreprises qui voudront bien les embaucher pour améliorer encore et encore les logiciels libres (selon les besoins de l’entreprise) déjà performants, en partageant les améliorations à la communauté, accélérant ainsi les améliorations apportées aux logiciels :
Plus d’outils, de stabilité, dans moins d’espace disque, et prenant moins de ressources, mais aussi plus facile à utiliser.
C’est ainsi que j’entrevois l’avenir de l’informatique, et je pense qu’in fine, le monde du libre deviendra plus fort que les développements propriétaires, et c’est très bien pour l’informatique.
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