• Auteur : Jacques Bon
  • Date : 7 décembre 2004 (8 décembre 2004)

Éditeur ou traitement de texte ?

Et si nous utilisions plus souvent à l’école la légèreté d’un éditeur de texte en lieu et place de la lourdeur d’un traitement de texte ?

Non seulement nous gagnerions en efficacité mais également en compréhension générale des outils qui gravitent autour de la manipulation numérique du texte.

Des conseils judicieux qui, à n’en pas douter, dépassent le strict cadre scolaire...

L’outil texte le plus connu est le traitement de texte.
Dans le monde des logiciels propriétaires il y a ainsi l’incontournable Word (certains en arrivent même à le confondre avec la définition d’un traitement de texte !) que l’on peut néanmoins contourner avec d’excellents logiciels libres comme Writer d’OpenOffice.org ou encore Abiword.

Mais il n’est pas le seul. Existent aussi l’éditeur de textes et le formateur de textes.

Présentation de l’intérêt pédagogique de l’éditeur, peu utilisé dans les écoles, ce qui est dommage, à notre avis.

Définitions

Voyons tout d’abord ce que sont éditeur, formateur et traitement de textes :

Éditeur de textes

C’est un outil qui permet de manipuler un fichier au format texte brut, c’est à dire uniquement des caractères alphanumériques. Vous connaissez certainement le Bloc-notes (notepad) de Windows, peut-être moins son remplaçant désigné libre Notepad2 : ce sont des éditeurs.

Les éditeurs les plus simples proposent les fonctions suivantes :

  • taper du texte ;
  • effacer ;
  • copier/couper/coller ;
  • enregistrer, enregistrer sous ;
  • imprimer (en caractères machine à écrire).

Et c’est tout ! Pas de choix de fontes, de taille de caractère, etc.

Les éditeurs plus évolués incluent la recherche de texte, la coloration syntaxique (pour la programmation et les langages à balises comme HTML ou LaTeX). Quant aux plus puissants (Vim, Emacs...), ils sont extensibles à l’infini et n’ont quasiment pas de limites. Mais, dans tous les cas, ils travaillent toujours, uniquement, sur du texte brut.

L’éditeur est donc un logiciel indispensable à tous ceux qui travaillent sur ce type de fichier :

  • les programmeurs ;
  • les administrateurs système ;
  • les webmasters.

Formateur de textes

Le formateur de textes est un outil qui comme son nom l’indique, met en forme un texte, à partir d’un fichier source en texte brut mais contenant des indications de structure (balises). C’est à dire que, mélangées au texte, se trouvent des indications de structure (titre, chapitre, section, sous-section etc.) que le formateur de textes sait reconnaître et interpréter. C’est ainsi que procède votre navigateur internet.

Exemple de balises en HTML (la syntaxe est automatiquement mise en couleur par l’éditeur Vim) :

<h2>Le cor</h2>
J'aime le son du cor, le soir au fond des bois

Donnera dans votre navigateur :

La même chose sera notée pour LaTeX par :

\section{Le cor}
J'aime le son du cor, le soir au fond des bois

Le formateur de texte reconnaît ces balises et interprète alors le fichier pour générer seul la mise en page optimale. LaTeX est actuellement le formateur de texte le plus connu, et c’est l’outil le plus souple, puissant et donnant les meilleurs résultats typographiques, loin devant tous les traitements de texte.

Mais il ne fait que cela. Il faut donc l’associer avec :

  • un éditeur, en amont, pour produire le texte (Gedit, Vim, Emacs) ;
  • un programme de visualisation et/ou d’impression, en aval (Xdvi, Acrobat Reader).

Traitement de textes

Le traitement de textes, lui, est aussi un éditeur de textes, mais il assure en plus :

  • le formatage du texte (tableaux, fontes, taille de caractères etc.) ;
  • l’affichage WYSIWYG (What You See Is What You Get) du texte ;
  • l’impression finale.

Il s’agit donc d’un outil polyvalent, complexe, qui doit tout faire à la fois, donc :

  • moins puissant et performant dans chacune de ses fonctions (édition, mise en pages, affichage, impression) ;
  • plus gourmand en ressources ;
  • plus sujet à plantages,

que l’association d’outils spécialisés séparés. Il induit aussi une taille de fichiers bien plus importante (voir ci-dessous).

De plus, il induit rapidement une confusion dans l’esprit du rédacteur, entre le contenu, la structure, et l’apparence du texte, qui sont des choses différentes.

Mais puisqu’il sait tout faire, autant l’utiliser ! Pas nécessairement. L’éditeur a aussi ses avantages, notamment à l’école.

Avantages de l’éditeur de textes à l’école

Simplicité

Voici la barre d’outils d’un éditeur de textes (Gedit). Comparez avec celle de Word ou tout autre traitement de texte évolué :

  • l’interface est bien plus simple ;
  • les fonctions importantes (ouvrir, copier, coller) sont bien en évidence ;
  • l’enfant se concentre sur l’édition du texte, pas sa mise en forme.

Légèreté

L’éditeur de texte est généralement un logiciel léger, très stable, et consomme peu de ressources machine (c’est important dans un réseau de terminaux X). L’éditeur le plus puissant au monde, Emacs, ne nécessite que 8 Mo de mémoire vive, contre environ 50 pour une fenêtre d’OpenOffice.org ! 10 éditeurs ouverts = 80 Mo. 10 traitements de texte ouverts = 500 Mo ! [1] Travaillant dans un éditeur, vous pouvez continuer à utiliser vos vieux PC. Avec un traitement de textes récent, non.

Enregistrement au format .txt

Le format .txt est le plus simple, le plus compact.

Soit un fichier contenant juste cette phrase : J’aime le son du cor, le soir au fond des bois.

La taille de ce fichier est :

  • au format .txt : 47 octets (1 par caractère) ;
  • au format .abw (Abiword, un format XML) : 2087 octets, 44 fois le poids de la phrase originale ;
  • au format .doc (MS-Word) : 8192 octets, 144 fois la taille d’origine, imaginez pour une thèse ! De plus ce format tenu secret par Microsoft est impossible à visualiser sous forme de texte simple, véhicule des informations confidentielles sur vous (qui vous êtes, si vous avez payé ou piraté votre logiciel...), est difficilement exploitable par les autres traitements de textes, incompatible d’une version à l’autre de Word, et pour finir, vecteur de virus ! On comprend qu’il reste secret ;-)

Utilisation des outils en ligne de commande

Cas classique à l’école : cinq enfants se partagent la rédaction d’un texte. Chacun enregistre son travail sous le nom partie1, partie2 etc.

Au moment de recoller les morceaux, il faut dans un traitement de textes, ouvrir les cinq fichiers, et copier-coller, ce qui représente pas mal de clics de souris.

S’agissant de texte brut, on peut utiliser sous Linux la commande cat :


cat partie1 partie2 partie3 partie4 partie5 > final.txt

Et le texte est reconstitué dans le fichier final.txt ! Ceci n’est qu’un exemple ultra-basique de la puissance de la ligne de commande sous Linux.

Dissociation de la saisie et de la mise en forme

On demande principalement aux enfant à l’école :

  • de saisir du texte ;
  • le mettre en forme ;
  • le publier (journal scolaire, internet).

Ce sont trois choses bien distinctes.

Traiter les trois en même temps amène une confusion entre la structure et l’apparence, entre le texte et sa mise en forme. L’enfant va jouer avec les polices, les tailles, sans mettre du sens derrière ces actions. C’est peu gênant en primaire, ça deviendra catastrophique lorsqu’au collège et au lycée on exigera que son texte suive un plan et révèle une pensée structurée.

Il nous apparaît plus judicieux :

  • de saisir les textes dans un éditeur ;
  • d’en recoller si nécessaire ensuite les morceaux (commande cat ou copier-coller dans l’éditeur) ;
  • de travailler dans un deuxième temps l’apparence, en fonction de la structure dans un traitement de texte ou un outil de PAO. On utilisera de préférence des feuilles de style (titre 1, titre 2...) plutôt que des manipulations de typographie directes du type Times, 14 points, gras etc. On y gagne en logique comme en qualité typographique : on ne s’improvise pas typographe, et c’est précisément le rôle de l’ordinateur, de nous décharger de ce souci.

Portabilité-Interopérabilité

Le format .txt étant le plus basique, il est le plus universel.

Il peut être lu dans tout éditeur, envoyé par mail, importé dans tout traitement de textes, interprété par tout formateur de textes ou outil de publication sur Internet.

Ceci prend une importance supplémentaire dans le cas de publication internet avec des outils comme SPIP (qui gère ce site) : c’est bien du texte brut et des balises que l’on importe ou l’on saisit dans SPIP. Utiliser un traitement de texte en amont pour produire ce type de texte revient à prendre sa voiture pour sortir la poubelle !

Alors, le traitement de textes à la poubelle ?

Certainement pas !

Pour taper une lettre, une courte note, le traitement de textes est pratique. C’est devenu un outil standard de l’entreprise. Indiscutablement c’est un outil à connaître et maîtriser (mais qui dans l’assistance peut véritablement se vanter de maîtriser Word ou Writer d’OpenOffice.org ???)

Mais la prépondérance du traitement de textes n’est pas due qu’à ses qualités d’outil : elle est aussi liée à l’histoire économique de l’informatique (la position dominante de Windows-Word-Excel sur le monde de la bureautique). Ainsi dans le monde Unix et de la recherche scientifique, c’est plutôt le couple éditeur/LaTeX qui est la référence.

L’éditeur n’est pas prêt de menacer l’existence du traitement de textes. C’est un outil complémentaire. Mais il y a une place pour lui, dans nos pratiques pédagogiques TICE, de même que le vélo ne remplace pas l’automobile, mais bien souvent se révèle plus rapide et pratique pour aller chercher le pain !

Alors... à vos éditeurs !

Jacques Bon

[1] En fait, ce calcul n’est pas rigoureux, car une partie de la mémoire est partagée. Mais cela représente quand même une grosse différence pour le serveur.

Vous trouverez ci-dessous une version PDF de cet article, généré par le formateur de textes LaTeX à partir d’un simple fichier texte, et édité dans l’éditeur Vim. Vous pouvez aussi examiner le code source au format TeX.

Commentaires

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Éditeur ou traitement de texte ? , le 15 avril 2009 par Pascal Souhard (0 rép.)

Bonjour

Votre article est intéressant et malheureusement toujours d’actualité. Mais il me semble que la mise en ligne d’information ne doit pas demander une trop grande spécialisation qui conduise à séparer les fonctions, ou alors c’est la mort des outils collaboratifs.

Je suis actuellement confronté à un problème simple : alimenter un site CMS spip à partir de texte issus des traitements de texte du marché (open office, office µsoft), ou l’importation de pages HTML.

L’importation directe dans l’éditeur du CMS nécessite beaucoup de manipulations, et s’avère inadaptée dès que le texte est trop long. Il nécessite dans ce cas une bonne connaissance du langage HTML, le seul affichage proposé dans ce cas de figure.

L’utilisation directe de l’éditeur SPIP est également laborieux compte tenu de la population appelée à utiliser l’outil, (pas de vérificateur orthographique, balise peu intuitive).

La mise en oeuvre d’un éditeur WISIWIG est également peu convaincant, je parlerai plutot de WYSINWYG : ce que vous écrivez est presque ce que vous voyez !!!

J’ai testé les macro de word==> SPIP, ou Openoffice ==> SPIP. Leur manque de fiabilité m’a fait abandonner cette piste.

J’ai également testé l’élaboration du document sous open office, enregistré en HTML et importé dans l’éditeur de base de SPIP. Cette solution est la plus satisfaisante, néanmoins cela reste complexe pour des personnes qui rédigent occasionnellement sur le CMS (1 fois ou 2 par semaine).

Je tiens à souligner que, travaillant dans un secteur où les ressources humaines se réduisent jour après jour, l’utilisation d’outils efficients et simple d’utilisation est une priorité.

Par ailleurs je ne souhaite pas avcoir un CMS qui se réduise à un dépot de fichier PDF, il n’offrent pas les memes fonctions. et dans ce cas autant investir dans une GED.

Je ne suis donc pas convaincu par la spécialisation avec un éditeur de texte, il me semble que la standardisation des formats générés par les traitements de texte devrait simplifier ces travaux d’importation dans le CMS SPIP, or, force est de constater qu’il n’en est rien. Pourtant, la séparation nette du contenu et de la présentation apportée par XML et les autres X* auraient du simplifier ce genre de situation. Je vois qu’il n’en est rien et c’est regrettable de toujours avoir à se battre avec des produits qui ne sont pas interopérables, en utilisant pourtant des formats ouverts.

Mais peut être, que je n’ai pas les bonnes versions ou la configuration idoine qui me permette d’avoir une chaine éditoriale sans couture entre le traitement de texte et SPIP, si vous avez résolus ce problème je suis intéressé par votre solution. Cordialement PSHD

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Éditeur ou traitement de texte ? , le 17 septembre 2008 par Pg Delau (1 rép.)

Bonjour,

Je suis handicapé physique ("lourd" / #90%) et recherche un "outil" me permettant de : 1/ taper des textes de plusieurs centaines de pages comme de page seule, 2/avec quelques police de base(Times New roman/Arial/etc), 3/Police ajustables en taille (points), caractères gras/italiques/etc 4/ + quelques fonctions habituelles aux traitements de texte (tout sélectionner/copier/coller/etc)

J’ai travaillé avec word 97 pendant des années mais l’obligation de changer d’ordinateur après un choc électrique (orage), m’a conduit à devoir travailler avec OpenOffice, Word étant très cher et très lourd (comme Openoffice).

Je recherche également un outil - simple - me permettant de taper des enveloppes, ne parvenant plus désormais à écrire les adresses.

Si vous pouviez me renseigner, soyez-en remercié par avance.

Cordialement,

Pg Delau

www.pgdelau@free.fr

Éditeur ou traitement de texte ? , le 17 septembre 2008 par fiuzzy

Bonjour, Abiword pourrait vous plaire. N’hésitez pas à poser vos questions sur le forum, ce sera mieux placé. Cordialement.

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Éditeur ou traitement de texte ? , le 11 mars 2007 par Tranxene (0 rép.)

C’est un bon article ! Voilà ce qui m’incite à chercher un tutorial Latex ;)

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 6 octobre 2005 par Laurent (0 rép.)

Bravo !

J’ai adoré cette discussion qui pose des questions de fond sur les usages et le à "quoi ca sert l’informatique ?"

Je pense qu’il est important de séparer :
- Production du document
- Consultation du document

Quelques questions suivent ensuite :
- Est-ce les même personnes ?
- Les mêmes compétences ?
- Les mêmes contraintes ?

Ensuite la présentation :
- Graphique ou texte pur ?

Ensuite le format :
- Lisible par tous les outils ?

En conclusion, il me semble que chaque usage doit avoir son outils, que l’outils polyvalent ou poly-public n’existe pas.

J’ai développé un petit éditeur pour combler le bas de gamme de PowerPoint. Il me semble que beaucoup de gens ont ce besoin : capturer du Web et publier 2 ou 3 pages...

Qu’en pensez vous ?

-----> Le porte document electronique

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Format Standard ? , le 26 mai 2005 (0 rép.)

Sans rentrer dans les debats, je me pose la question simple : Quelle est le format standard d’un document de traitement de texte évolué et modifiable ?
- TXT : ok c’est basique
- RTF : c’est mieux mais veut mieux faire
- PDF : idéal mais bon format de diffusion et pas de modification

Donc je m’interroge ! Microsoft Office fait du .XLS, du .DOC, du .PPT OpenOffice de .ODT, .ODS, ODP

Je vois pas de standard ? le XML est censé etre une norme standard de l’affichage, mais les tests que j’ai effectués donnent n’importe quoi et ne garantie pas un affichage correct des documents.

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 23 mars 2005 (2 rép.)

Article intéressant mais un peu trop biaisé parfois. Si un texte de 3 mots est 144 fois plus lourd en word qu’en .txt, une thèse en txt est 1. inimaginable 2. ne ferait que quelques Ko de moins qu’en word, et dans tous les cas, la thèse en word ne serait pas plus de deux fois plus grosse qu’en txt. Un fichier word vide — absolument vide— fait 24064 octets. En texte brut, il ne fait que 2 octets (mais en occupe quand même 4096 sur le disque !) Un fichier word de 1000 caractères fait 24576 caractères, soit 512 octets de + qu’un vide. un fichier texte de 1000 caractères fait 1006 octets soit, pour suivre la logique de l’auteur de l’article, 500 fois plus que le vide... Alors imaginez une thèse... ;-) Cest pour ça que je continuerai à utiliser... openOffice ! Jacques Dupraz

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 24 mars 2005 par hjs

(...) une thèse en txt est 1. inimaginable (...)

Pourquoi ? C’est ce que je compte faire. En plus il y a plein de gens qui l’ont fait avant moi.

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 1er mai 2005 par katsoura

Et dans quel logiciel on écrit une thèse ?

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 25 janvier 2005 par nix (2 rép.)

Bonjour,

Je suis professeur (pas enseignant merci) et je réagis aussi ; de nouveau pas à l’intention mais à certains points :

 combien de temps pour maîtriser LaTex ? En classe combien de temps imparti dans la progression sur l’usage des éditeurs ou traitement de texte ? Désolé mais dans l’EN faut faire du rentable (ce n’est pas moi qui le dit)
 Séparer l’opération saisie, mise en forme (et pas seulement hierarchisation) est aberrant saisir au clavier c’est déjà hierarchiser ; seule les pros (secrétaire par ex) distinguent les deux opérations.
 le premier pb "pratique" est selon les âges la maîtrise du clavier AVANT la saisie (et APRES l’orthographe).
 Quelle finalité aux séquences organisées devant ou avec un ordinateur : le B2I (que je pense être du pipotage de la grande largeur du foutage de la gueule des citoyens) auquel cas présentez moi un VRAI référentiel ou programme ; ou une découverte du si passionnant métier de claviste ; ou les arcanes du balisage HTML que 99% des gens n’utiliseront jamais.

L’EN n’est pas claire elle-même quant aux normes techniques et aux référentiels (c’est un gros mot mais bref...) à propager dans les établissements alors discuter de la distinction très juste éditeur/traitement de texte soit mais je m’interroge sur leur réelle pertinence pédagogique. Attendons plutôt (ou éspérons) qu’un jour word ne soit pas le synonyme quasi officiel de traitement de texte, c’est tout.

Merci de m’avoir lu.

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 27 janvier 2005 par Denis

Combien de temps pour maîtriser LaTeX : aussi longtemps que pour MS W.

Par contre pour écrire simplement du texte, quelques heures suffisent.

Quant aux professeurs de disciplines scientifiques, je pense que l’apprentissage de LaTeX devrait faire partie de leur formation (initiale et continue).

Cordialement.

-----> > Éditeur ou traitement de texte ? réponse à nix

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 27 janvier 2005 par nix

bonjour apprendre LaTeX non pas plus que MS Word mais le traitement de texte ou l’éditeur de texte ; cette confusion est maintenue dans certaines demandes du B2I par exemple on m’a demandé si je voulais bien me charger d’initier des secondes à word, excel j’ai repondu non car
 apprendre excel (ou même un tableur) me paraît des plus ambitieux, après 2 ans de formation en BTS assistant de direction mon épouse pouvait affirmer bien maîtriser 80% des fonctions de MSWord et 20% de MSExcel et pas du tout Access car ces programmes sont des outils professionnels
 je refuse d’associer un quelconque apprentissage à un produit en particulier.

Quant à rendre l’apprentissage de LaTeX (ou équivalent) obligatoire pour les professeurs de disciplines scientifiques, il convient de leur demander s’ils en ont réellement besoin. Je n’ai absolument pas besoin de savoir utiliser un tableur même si ma disicpline (histoire et géographie) semblerait appeler ce type de compétence.

ceci dit avant de gloser sur les avantages et inconvénients de telle ou telle application, il convient de mon point de vue dans le cadre de l’institution qui nous emploie de se demander pourquoi les logiciels propriétaires sont à un tel point dominants.

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 15 décembre 2004 (1 rép.)

Je signale juste un éditeur de texte sympa sous windows : ConTEXT On peut le télécharger sur internet ( taper context sur google)

Pour la programation il est possible d’ajuster la présentation en fonction du langage

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 16 décembre 2004 par hjs

mais il n’est pas libre celui-là ???

Pour trouver des éditeurs libres consultez ces deux rubriques : http://www.framasoft.net/rubrique157.html http://www.framasoft.net/rubrique158.html

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 9 décembre 2004 par Sefran (1 rép.)

Je travaille dans une administration, nous nous trouvons avec plusieurs problèmes du à l’utilisation des logiciels de traitement de texte.

* La charte graphique n’est pas respecté : Pb de validité juridique des documents ainsi créés... et imposibilité aux juristes de contrôler tout les documents d’une institution (dans la forme et dans le contenu)...

* Difficulté d’échanges de données de traitement en flot collectif : Interfaçage entre divers produits informatiques difficile. Extraction, Intégration des données complexes.

* Les utilisateur sont de plus en plus novices dans la réalisation de documents : Combien de "pro de la bureautique" savent ce qu’est la métrique d’une fonte, comment organiser un document pour une lecture rapide, construire des documents conformes aux règles de la mise en page, triture et bidouille leur traitement de texte etc.. et plus grave combien connaissent ou utilisent plus de 25% des fonctionnalités de celui-ci (Table des matières, gestion des notes, automatisation par des modèles, utilise les styles, le mode plan...)

* La mise en page n’est pas assurée lors du changement d’imprimante PCL

* et tant d’autres que j’oublie...

Alors que les éditeurs de texte et les syntaxes de mise en forme (CSS, XSLT, LaTex, Lout etc...) permettent de segmenter les taches et de les atribuer à divers intervenants spécialisés et le tout dans une cohésion globale du document. L’archivage et le classement de ces documents peuvent se faire sous différents aspects. On peut guider les utilisateurs dans la réalisation d’un document sur son contenu sans qu’il se souci de la forme etc...

Dans mon institution nous avons réalisé une gestion des courriers basé sur XSL-FO et une interface WEB LINUX PHP MYSQL. Maintenant nous migrons nos courriers vers LaTeX pour avoir des rendus de qualités publications avec des notions PAO. La saisie est assisté pour les utilisateurs avec une base de renseignement (adresses, noms etc.) des courriers, et l’archivage et la consultation des documents se fait en pdf et prend peut de place... On peut les expédier par Mail, sur imprimante et par FAX (Merci Linux). Dans notre organisation, chacun s’occupe de sa partie, le contenu par les utilisateurs et les règlementaires. La charte graphique par la communication. Le webmaster de la réalisation des pages (bientôt par les gestionnaires de courriers) et le fonctionnement du serveur et l’ajout de fonctionnalités par le SI et surtout par moi même ;)

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 2 août 2005 par Warthog

Voila en quelques lignes la démonstration de la puissance des logiciels non propriétaires qui permettent de travailler efficacement et non d’engraisser les actionnaires de chez petit-mou.

La mise en page d’un texte est l’affaire d’un professionnel expérimenté et non du premier venu que l’on pose devant un clavier et MS word ; mais pas de panique son ami le trombone vas tout bien lui expliquer comment ça marche.

Encore un mensonge des vendeurs de saloperie qui veulent nous faire croire que tout est facile et plein de couleur . Non emacs est austère mais jamais on ne bosse aussi vite et bien qu’avec Oueurde. Il suffit d’essayer de geénérer du HTML avec une bouse pareille pour voir la quantité de déchets engendrés (mais c’est pas grâve puisque IE le décode ...).

C’est juste un mensonge de plus au pays de Redmond où s’étendent les ombres ;)=

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 9 décembre 2004 par corto (0 rép.)

Bravo ! Merci d’expliquer comment bien utiliser un traitement de texte. C’est un "how to" créer un document texte d’une grande clareté. Quand on tape son texte directement dans un traitement de texte en essaynt de ne pas faire attention à la présentation, on est toujours tenté de le faire quand même. En utilisant l’éditeur, cela oblige à se concentrer sur le texte en lui même... Remarque : On peut quand même faire des paragraphe dans le sources ;-)

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> To be or not to be WYSIWYG ? , le 9 décembre 2004 par Stéphane (0 rép.)

Je suis le webmaster d’un site d’école sous Spip... J’ai eu rapidement "la pression" pour mettre un éditeur "wysiwyg" ... et je l’ai fait. Résultat : la pagaille typographique ! et vas-y que je te mets du vert ici, une autre police par là... On est revenu en arrière de ce point de vue, mais les enseignants sont un peu réticent à faire utiliser qq chose qui ne ressemble pas à (leur) Word. Plus une question d’habitude que d’intention.

Si l’on prend le B2i (Brevet Informatique et Internet), la "méthode" proposée par Jacques me paraît pédagogiquement intéressante car les élèves vont être améné à faire aussi :
- du copier/coller
- de la gestion de répertoires

La facilité d’apprentissage en mode "Wysiwyg" est séduisante... de nombreux CMS proposent désormais cette option. Faut-il céder à ces sirènes ? faut-il se battre pour le respect des standards à l’école ? Peut-on être "wysiwyg" et compatible avec le monde entier ? bon... là je m’égare....

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 9 décembre 2004 par Gilles G. Jobin (1 rép.)

Excellent article, en effet.

J’ajouterais que les bon éditeurs de textes (vim, editplus, etc) permettent aussi de manipuler/transformer/adapter du texte grâce aux expressions régulières. Cela correspond, si on veut, à la construction de macros dans les traitements de texte, mais en plus puissant, à mon avis. Pédagogiquement parlant, l’apprentissage des expressions régulières non seulement permettrait aux élèves de modifier du texte brut selon leur propre volonté, mais leur permettrait aussi d’acquérir une logique extrêmement puissante et récupérable dans plusieurs autres projets.

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 14 juin 2005

Je suis entièrement d’accord sur la logique que pourrait apporter l’apprentissage des expressions rationnelles mais j’ai du mal à voir comment on pourrait intégrer cet enseignement à l’école ou au collège, il s’agit plus d’un apprentissage de spécialité...

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 8 décembre 2004 par Frór (4 rép.)

Je voudrais signaler que le format .doc de MS-Office 2003 est ouvert voire libre, et donc non-secret. Tout un chacun peut savoir à quoi correspond chaque élément au sein du fichier. Je le signale, même si ma position est assez semblable à l’auteur du billet. Il faut rendre à César ce qui appartient à César, même si cela nous fait mal.

-----> Microsoft libère les formats de fichiers Office 2003

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 9 décembre 2004 par SC

Ben, en lisant le lien, c’est juste le XML qui est publié... Or, il me semble que ce n’est pas le format natif de word (par contre, c’est celui d’openOffice) et de plus, il semble, sur le site, que seules certaines parties de la DTD soit données.. Enfin, il me semble aussi que l’enregistrement au format XML ne soit disponiblle que dans la version PRO... Ce qui fait beaucoup de restrictions, non ? A vérifier quand même...

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 9 décembre 2004

seules certaines parties de la DTD soit données

... et si j’ai bien compris, sans connaître la DTD, le xml ne vaut pas grand chose ?

> XML et DTD , le 9 décembre 2004 par Ascoët

Bonjour, le XML n’est pas un format, c’est une famille de formats. C’est la DTD qui definit le format. Comparez un document XTHML et un autre en abiXML, par exemple, vous verrez que la DTD peut tout changer (jusqu’a faire passer le XHTML pour du HTML ! )

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 2 août 2005 par Warthog

Oulah je vois le troll se profiler à l’orée du bois...

Alors comme ça microsoft ferais des formats de documents libres... Un format décodable à 100% qui laisserai le chois du logiciel à utiliser pour le lire et qui ne donnent pas des infos sur la version de l’OS... Ben ils ont bien changé chez billou.

Trèves de plaisanteries, sur la version d’office 11 (la 2003 donc) ils ont juste commencé à utiliser le XML. dans la version 12 (qui devrait sortir avec longhorn enfin vista maintenant) le XML devrait être complètement intégré.

Mais cela n’en fait pas un format ouvert, le but de microsoft étant de fourguer un max de licenses à chaque nouvelles versions du produit non compatible avec la version précédente (ils se sont calmés ces derniers temps mais c’est en fait qu’entre office XP (2001) et office 11 (2003) ils n’ont effectué aucun changement majeur).

Le fait est que si on pouvait apprendre autre chose que taper du Oueurde aux gamins dans les écoles ça me ferais assez plaisir. De plus il est vrai que se concentrer sur son texte d’abord, et la mise en page après est nettement plus efficace et le HTML est parfait pour ça. C’est d’ailleurs un système de mise en forme simplissime, en quoi est-ce plus compliqué d’apprendre que pour mettre en gras il suffit d’utiliser la balise que de sélectionné le texte et d’aller cliquer sur le bouton gras ??? Le HTML (du moins les mise en forme les plsu simples) ne sont pas des arcanes obscures que ne maîtrisent que les hackers au fond de leurs cavernes.

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 8 décembre 2004 (5 rép.)

Sans vouloir rentrer dans un troll (velu, forcément), je note plusieurs erreurs dans l’article, qui malgré certaines qualités didactiques le désserve :
- parti pris pour vi* et [x]emacs par rapport à d’autres editeurs proprio ou libre, plus convivaux, existant (jext, ultraedit, etc.). De fait l’accumulation de références spécifiques aux Unices ou non intuitif (emacs) déconcèrnent l’utilisateur Windows de base (framasoft est pro-LL, mais clairement orienté windows.)
- oubli primordial : .RTF == Rich Text File, format d’echange standard des documents formatés. Ce n’est effectivement pas forcément adapté à tous types de documents (rapports, document hierachisés), mais malheureusement il est souvent ignoré. un jour, envoyant un CV au format rtf, on m’a répondu en demandant un format standard (.doc). argh.
- traitement de texte : * moins puissant : A remplacer par moins spécialisé * plus sujet à plantage : forcément plus de code, donc plus de bug. Cela dit, les bugs visibles sont probablement sur les parties les plus "tricky" du documents, sur les fonctions spécialisées. * taille des fichiers : la comparaison (*44, *144) est trompeuse car l’ordre donné est basé uniquement sur un texte de quelques charactères, ce qui n’est pas réaliste. Sur un rapport ou une note de service le ratio est entre 3 et 20. Et ne pas oublier les fonctionnalités tres utiles tel que le versioning, qui certe rajoutent un poid au fichier, mais qui sont non égalées aujourd’hui (ok, crms et wiki...).
- avantage edieur de texte/légèreté : * point soulevé précédement - 50Mo pour un traitement de texte, faut vraiment etre un util de MS-W pour le croire. Et 8Mo pour ecrire "hello world" je suis sur qu’il y a plus légé (et convivial) qu’Emacs, malgré toutes ses qualités. * 50 * 10 < 500. La tendance actuelle des logiciels est au multi-thread, CAD qu’une seule instance de l’application est chargée, donc que l’occupation mémoire est bien moindre.
- "cat p1 p2 [..] p5 > final.txt". Je suis désolé que l’auteur de l’article ne maîtrise pas Word ou OOo, mais il est tout a fait possible d’avoir un document (appelons le final.doc) regroupant plusieurs parties (p1.doc [..] p5.doc) avec un méchanisme d’include.
- mise en forme : il met en exergue 3 parties distinctes (saisie, mise en forme, publication). Helas, la saisie et la mise en forme sont forcément imbriqué puisqu’on doit hierachiser l’info (meme dans un doc HTML) -> title, hint, mainpart, keyword, subpart ...). Pour un doc xHTML, la mise en forme correspond a la conception du CSS. En travaillant proprement avec OOo ou Word, on est tout a fait capable d’entrer dans ce procéssus, a ce détail pres qu’il est préférable de faire la mise en forme avant de taper son texte (préparer ses styles). -Portabilité-Interopérabilité : format txt portable ??? du fait de certains jeux de charactere, ok si on se réfère uniquement a l’ASCII.

NB : je suis d’accord sur le fond de l’article, pas sur la forme trop partisanne qu’il adopte. Cette derniere le discalifie d’emblé aux yeux d’un public "basique". Et nous, nous sommes déjà convaincu donc a quoi bon.

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 9 décembre 2004 par Ambre00

"cat p1 p2 [..] p5 > final.txt" : Le DOS sait aussi le faire type p1 p2 >> final.txt

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 9 décembre 2004 par Anonymous_coward

Et 8Mo pour ecrire "hello world" je suis sur qu’il y a plus légé (et convivial) qu’Emacs, malgré toutes ses qualités.

Lis mieux le texte c pas 8Mo c 8Ko ...

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 10 décembre 2004

Non, c’est bien 8 Mo. Et c’est en fait très variable. Tout dépend des modules chargés. Ainsi, emacs permet d’éditer un texte en ssh, en telnet ou en ftp, de jouer de la musique, de jouer à des jeux ... C’est beaucoup plus qu’un simple éditeur de texte, c’est aussi un interpréteur de lisp (le elisp pour être précis), qui permet de créer un environement de travail quasi-complet. Ainsi, sur une machine peu puissante, emacs peut très bien remplacer X (c’est certes moins joli, mais on peut avoir plusieurs fenêtre, un shell integré, des tas d’applications ...)

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 10 décembre 2004

"Helas, la saisie et la mise en forme sont forcément imbriqué puisqu’on doit hierachiser l’info"

Pas d’accord. Pour faire un plan, pas besoin de réflechir à la mise en forme (caractère, taille, césure). C’est important de bien séparer les deux et avant de coder/écrire il est important de concevoir/faire un plan.

Sinon emacs léger ? eight megabtyes and constantly swapping.

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 14 décembre 2004 par Seb.C

nedit —> sous unices et sous windows+cygwin cet éditeur est vraiment simple et conviviale.

notepad++ sous windows (chouette et génial et beau et GPL !!!!!=)

http://www.nedit.org http://notepad-plus.sourceforge.net

emacs c’est rebuttant pour le nouveau venu et inutilie pour les autres seul vi est *parfois* utile car simple léger emacs n’est ni simple ni léger (swap trop) ce n’est pas un éditeur de texte c’est une machine à tuer.

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 8 décembre 2004 par haypo (0 rép.)

Très bon article ! C’est vrai qu’on lance bien trop souvent OpenOffice / Word pour des tâches qui n’en ont pas besoin. Par contre, un tout petit paragraphe sur les langues à balises comme LaTeX / HTML / SGML / etc. aurait été bienvenue. D’accord que le texte brut de fonderie peut convenir dans certains cas, mais dans la majorité des cas, on a besoin d’une mise en forme ... Après c’est sûr qu’un LaTeX ne peut convenir à un enfant de 10 ans :-)

Haypo

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 8 décembre 2004 par irimi (0 rép.)

Excellent texte !

On sent l’utilisateur LaTeX derrière ;)

C’est vrai que l’éditeur de texte est une arme redoutable pour ceux qui savent que ça existe. A l’heure actuelle où on voit fleurir les aides à la publication web, les utilisateurs auraient beaucoup d’avantages à utiliser un éditeur de texte au lieu de leurs bouzines Word, qui en plus rajoutent souvent du travail aux webmasters pour remettre les textes dans des systèmes de codages standard, etc.

Et effectivement l’éditeur de texte devrait être le premier logiciel à découvrir à l’école, avec peut-être le navigateur web. Quand on sait bien se servir d’un éditeur (ce qui est à la portée de n’importe qui, contrairement à Word !), on peut toujours se débrouiller sur une bécane, et le reste suit tout seul.

Félicitations, en espérant que nombreux seront les profs qui suivront l’exemple (on peut toujours rêver ;) )

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> Éditeur ou traitement de texte ? , le 8 décembre 2004 par Yves (2 rép.)

Il y a quelque chose à fouiller qui n’est pas très clair dans votre article.

Une première remarque est que les traitements de texte sont normalement capable de jouer le rôle d’éditeur. Enregistrez sous.. et choisissez le format texte seul.

Une deuxième remarque a trait à la notion de structuration. Vous parlez de séparer le texte de sa présentaion, puis d’utiliser la structure du texte. Mais la structure n’est pas apparente dans un texte tapé simplement dans un éditeur de texte. Il faut donc la dégager après avoir tapé le texte au kilomètre. Qu’est ce qui s’oppose à un codage (à la spip par exemple, ou à l’aide de balise html) de la structure dans l’éditeur de texte au fur et à mesure ? La notion de codage a tout à fait sa place à l’école, non ?

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 8 décembre 2004 par selv

« Une première remarque est que les traitements de texte sont normalement capable de jouer le rôle d’éditeur. Enregistrez sous.. et choisissez le format texte seul. »

Encore faut-il le savoir. Sur 35 collègues à mon boulot, je pense qu’une bonne moitié au moins ne le savent pas, ou l’ont oublié. Et pourtant, ils sont paraît-il “formés”. Pas assez formés ceci dit, pour savoir utiliser des trucs vraiment pratiques et efficaces comme les styles.

Malheureusement je crois que c’est une réalité assez répandue parmi les utilisateurs de traitement de texte ; qui en général pourraient très bien se contenter d’un wordpad ou autre du même acabit.

> Éditeur ou traitement de texte ? , le 2 août 2005 par Warthog

La question est intéressante : pourquoi les profs ne s’y intéressent pas plus que ça. J’ai un début de réponse qui est que cela n’est pas leur boulot (et que pour beaucoup ils en ont suffisament comme ça avec des gônes arrivant au collège en sachant à peine lire).

Comme à chaque nouveau ministre et chaque nouvelle réforme, les nouveaux programmes rajoutent des activitées annexes bientôt le code de la route et la prévention routière... Ce n’est pas une mauvaise chose en soit, mais le problème est que généralement les budgets ne suivent pas et les directives ou les référentiels sont tellement obscurs que chacun les interprète comme bon lui semble.

L’informatique, matière vaste et complexe qui n’est pas forcément maîtrisée par les enseignants, vaudrait peut être le coup de créé un poste spécialisé dans cette optique, mais le problème serait je pense toujours le même : budget et programme obscur. De plus les disparitées de niveau entre élèves sont un vrai soucis dans ce genre de matière.

De plus la formation de ces prof d’infos poserait un problème à mon sens. Quelqu’un n’ayant vu de l’informatique que ce que l’éducation nationale ne lui appris n’est pas un informaticien, je ne dénigre en aucun les compétances de chacun mais une formation se fait sur le terrain face aux problèmes.

Je ne possède pas de solution mais je pense que ça n’empêche pas d’en chercher une. Je ne veux pas que mes futurs enfants (ben oui j’en ai pas encore mais ça arrivera sûrement) se retrouvent à ne connaître que du microsoft (comptez-sur moi pour les instruires dans le respect du kernel et la bonne parole de RMS) et enfermer dans des technique de travail non productives.

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> Éditeur ou traitement de textes ? , le 7 décembre 2004 par rezki (2 rép.)

Bravo
Votre texte est profond, une vraie réflexion sur la situation.
Une approche bien connue dans le monde de l’édition, de la presse et de l’écrit, mais de moins en moins. Et surtout puisque nous sommes tous devenus des éditeurs en puissance, tout le monde est maintenant concerné par la séparation entre le contenu et sa présentation.
Finalement on rejoint le débat sur les "standarts" et le gain de temps qu’ils offrent, comme pour l’édition web avec les W3C.

> Éditeur ou traitement de textes ? , le 7 décembre 2004 par hjs

Cher Jacques Bon, c’est du tout BON. Bravo pour cet article.

> Éditeur ou traitement de textes ? , le 8 décembre 2004 par Sgt pepper

Oui, la majorité des utilisateurs de traitement de texte ne distinguent pas le texte et sa présentation qu’ils réalisent le plus souvent "à la main". Il saute l’étape de la structuration du texte.

Cette confusion a d’ailleurs un impact direct sur les sites collaboratifs gouvernementaux. On y trouve force documents au format pdf (ou pire) sans que cela se justiifie. Combien de sites diffusent par exemple des communiqués de presse dans ce format sans que la même information (souvent pourtant courte) ne soit directement accessible au format html.

A leur décharge, les outils de gestion de contenu web se targuent de pouvoir indexer "full text" ce type de documents et mettent en avant la "simplicité" offerte ainsi à l’utilisateur... à l’utilisateur, mais pas à l’internaute...

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