Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur
Les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre portent bien leur nom. Lors de la récente édition 2004, j’ai eu l’occasion de faire la connaissance d’une personnalité atypique et attachante.
Atypique dans la forme avec son impeccable costume et son cigare aux lèvres, mais surtout dans le fond avec un discours original et incisif qui ne participait pas à cette espèce d’autocongratulation générale autour du Libre que représente cette manifestation.
Vous avez dit "non librement correct" ?
Benjamin Bayart est informaticien « depuis qu’il est en CM2 » [1]. Il n’est pas venu au Libre parce que « c’est la lutte finale et tout ça » mais plutôt parce qu’il cherchait des outils qui marchent, qui répondent à ses besoins, bref des outils de qualité.
Dans cette optique, un logiciel libre est intéressant parce qu’on a accès au code source, parce qu’on peut l’améliorer, etc. Mais le caractère libre d’un logiciel est-il un gage de qualité ? Pas nécessairement et c’est pourquoi l’auteur insiste sur le fait que le logiciel libre n’est pas un but mais un moyen.
Et puis si le logiciel libre assure et définit la liberté de l’informaticien qu’en est-il de celle de l’utilisateur ?
C’est peut-être parce que ces deux libertés ne se confondent pas que l’auteur nous présente ici son concept du logiciel « libérateur » qui serait « un logiciel qui n’entrave pas sans raison ni acceptation de sa part la liberté de celui qui l’utilise ».
Autour de cette intéressante problématique, nous vous présentons un enregistrement audio [2] de la conférence de Benjamin Bayart aux récentes RMLL ainsi que le document qui l’accompagnait dont voici le résumé :
Le monde du logiciel libre s’ébahit tous les jours d’avantage d’avoir enfin réussi à copier le fleuron des logiciels Microsoft : KDE vous off-re un menu « démarrer », et OpenOffice.org remplace facilement la suite Ms-Offi-ce.
Dans un premier temps, après avoir ouvert quelques pistes sur la notion de logiciel libre en posant la notion de logiciel libérateur, cet article tâchera d’exposer quelques critères simples d’évaluation de la qualité d’un logiciel.
Ensuite, en se basant sur ces critères, on soulignera que certaines visions trop simplistes donnent de fausses joies, et on rappellera qu’OpenOffice.org est tout de même plus un échec qu’une victoire.C’est volontairement que cet article souligne les défauts d’OpenOffice.org, et d’autres projets similaires, le propos étant de discuter ces défauts. Ces logiciels ont aussi de grandes qualités, mais c’est une autre histoire.
[1] Benjamin Bayart est notamment l’auteur du JMPL, Joli Manuel Pour LaTeX, actuellement en phase de relecture.
[2] Cet enregistrement audio de la conférence est au format ouvert .ogg. Sous Windows, vous pouvez l’écouter avec le lecteur Zinf ou Media Player Classic.
- OpenOffice.org, pourquoi pas ?
- Quand OpenOffice.org ne semble pas être une bonne idée !
- PDF - 165,1 ko
- Le logiciel libre, et après ?
- Conférence de Benjamin Bayart
Méthodologie du Libre - RMLL 2004
Enregistré par Benjamin Sonntag
Durée : environ 1h - Ogg - 24,8 Mo
Commentaires
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> Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur , le 12 octobre 2005 par lattar (0 rép.)
Bien choisir son titre est tres important en particulier lorsque vous lancez un nouveau message.
Les adresses emails apparaissent "cryptées". C’est un cryptage sommaire et un peu contraignant puisqu’il remplace l’arobase par trois caractères aléatoires, "open@office.org" devient "open h6Y office.org" mais c’est deja une bonne barrière contre le SPAM.
Merci de rester courtois, de garder un oeil sur l’orthographe et de ne pas abuser des majuscules et du langage SMS.
> Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur , le 5 octobre 2005 par lyfe57 (1 rép.)
> Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur , le 5 octobre 2005 par Xtof59
Et avec Open office vous ne trouvez pas votre bonheur ? Abiword peut-être alors pour word... Le problème d’Open Office et d’Abiword c’est qu’ils ne sont pas compatible à 100% avec Word et Excel, seulement 95 %... donc ce sont forcément des mauvais logiciels. Sauf que si Microsoft voulait bien communiquer les sources de ses logiciels, on pourrait avoir des logiciels 100% compatibles. Alors, à qui la faute ?> Comment contacter Benjamin Bayard ? , le 5 octobre 2005 par Fabrice Perez (1 rép.)
Bonjour,
Tout est dans le titre. Je cherhe à contacter Benjamin Bayard car l’association dont je fais partie, les EPNologues organise une journée du Libre à Paris le 24 octobre prochain avec la Mairie du 13ème arrondissement et nous aurions aimé ajouter son point de vue à notre tour d’horizon des enjeux des logiciels libres dans les espaces publics numériques.
Merci d’avance pour votre aide
> Comment contacter Benjamin Bayard ? , le 5 octobre 2005 par aKa
Tu le trouveras en passant sur le site de son gros projet atuel :
Iconoclaste , mais constructif , le 11 juin 2005 par eastwind (0 rép.)
Peu importe que l’on pense que le libre soit un but ou un moyen , le message de Benjamin , iconoclaste s’il en est , mets le doigts sur les vrais problèmes dans la communauté .
La critique même si assez acide sur les bords reste fondé . C’est une critique constructive , pour preuve , il propose des essais de solutions .
C’est grâce a des gens comme lui que l’on reste éveillé ...
(a force de congratulation on s’endort vite sur ses lauriers )
> Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur , le 29 avril 2005 par Pascal Rougier (0 rép.)
Je viens d’écouter et de ré-écouter l’ ogg. de Benjamin. Au départ plutôt convaincant. Au final quelque chose me gêne, en fait le présupposé de départ : "Je suis venu au libre parce que ça marchait. [...] mon problème c’est que ça marche. [...] le libre ce n’est pas un but c’est un moyen."
Ce pragmatisme est très convaincant mais pas très dialectique. Les programmes sont pour moi de la pensée matérialisée et encore plus que tous les autres outils ils intègrent une forte proportion d’idéologie, ou pour employer un terme moins connoté, de vision du monde.
Sans tomber dans un discours alter mondialiste primaire, ne pas se poser ces questions en amont avant d’aborder la raison pratique , quels outils pour quels usages avec quelle efficacité, c’est vraiment refermer le débat pour en faire une simple démonstration.
Si les programmes occultent partfois des données, il ne faudrait pas que les informaticiens limitent le débat autour des seules questions matérielles. (Il faudra songer inviter aux RMLL de sociologues, des philosophes ;pourquoi pas le papa ?) C’est ce que l’on peut pointer dans l’analogie au combien récurrente entre l’usage des logiciels et celui des voitures.
Pour rester dans l’anologie (curieux pour des questions traitants du numérique ?) je comparerai l’option proposée avec ce qui se passe dans l’agriculture. Si on se réfère à l’efficacite (ça marche, on a la qualité et la productivité) on utilise des insecticides à profusion. Puis on constate à plus ou moins court terme les dégats. On se lance alors dans la recherche d’autres produits mieux tolérés par l’éco-système. De nouveaux dérèglements apparaissent. On finit par trouver une issue que lorsqu’on sort de cette recherche mono maniaque de lutte contre tel ou tel champignon ou insecte et on reconsidère l’ensemble du système. On laisse différents types de parasites concurrents, on diversifie les cultures , on adopte une approche en système mais qui a nécessité de modifier en amont les priorités liées à la productivité, baisse des coûts, etc ... On a porté la réflexion sur le modèle que l’on souhaite, sur ces principes . Des principes éthiques avant d’être pratiques.
Les développeurs sont-ils ces agriculteurs qui parlent du bien-être et de l’intéret des utilisateurs/consommateurs ?
Les informaticiens rêvent de libre... Pour les utilisateurs aussi ? , le 28 mars 2005 (0 rép.)
Bonjour
Quand le citoyen est informaticien, l’informaticien écrit le logiciel et le citoyen le veut libre. Mais n’est-ce pas la nature de son accès et le cadre de son utilisation qui le réalise libre ?
Oui Benjamin, le logiciel libre n’est pas en soi, un travail doué de vertu. C’est d’abord un travail d’informaticien, comme un autre, avec ses qualités et sa technicité. Quand les militants du libre se mettent à l’oublier, ils se mettent à oublier l’utilisateur. Oublier l’utilisateur c’est nier le caractère social, économique et politique du projet.
Stallman n’a-t-il pas ressenti le besoin du projet en tant que simple utilisateur d’une imprimante et non en tant qu’informaticien ? Parce qu’il a compris l’atteinte à ses droits d’utilisateur, et au-delà de cette atteinte, il a alors compris son sens dans son monde d’informaticiens ? La contestation ne peut être technique. L’informatique est une technique, pas une solution politique.
Je crois que je suis d’accord avec toi : Qu’est-ce qu’un logiciel libre peu utilisable ? Un mauvais logiciel. Qu’est que du libre pas utilisable par le citoyen non expert ?
Un sérieux problème du monde du libre est que les informaticiens, au centre de la technique, se croient au centre du projet. C’est un tapis rouge pour MS et les fanatiques du contrôle des idées par les experts et les brevets.
Cordialement. B.E.
Redonner un peu de place à l’utilisateur dans le monde du libre ? , le 2 mars 2005 par florian (0 rép.)
Je suis pas programmateur, et le serai probablement jamais. J’utilise des logiciels libres parce que j’y crois et parce que je pense qu’ils ont beaucoup de qualité que certains logiciels propriétaires n’ont pas. (Quelques qualités en vrac : la gratuité, la confiance en la communauté plutôt qu’en une firme commerciale, l’inutile (c’est un détail mais je pense que l’extension firebidule à titre d’exemple ramène la blague dans l’utilisation de quelque chose de fonctionnel comme firefox et que c’est très important pour nos sociétés), la notion de partage, le soutien de la communauté, la transparence, l’utilisateur intelligent etc.)
Bref, je crois en l’idéologie, mais très concrètement, j’utilise Open office dans mon travail et pour communiquer avec mes collaborateurs je suis obligé d’avoir toujours le fichier en double : sxw et doc. Et puis il est plus long à démarrer, moins esthétique, et il faut installer une extension pour utiliser une virgule sous calc, alors que des versions piratées de word se trouvent à chaque coin de rue... donc je me rend bien compte que je me fatique un peu pour rien ou juste pour l’idéologie (ce qui est déjà pas mal) mais cette idéologie de circule pas puisque je continue d’envoyer des docs...
A l’inverse, je prends Firefox, c’est simple : il est mieux que IE, on sent qu’il est fait par des gens qui l’utilise. Je ne connais peu de chose à l’informatique mais un grand danger pour chacun est de travailler pour perpétuer son propre domaine. Je n’ai pas le recul pour dire si c’est vraiment le cas actuellement mais je trouve important de rappeler qu’un programme est fait pour être utilisé et que tous les programmes à vocation grand public (dont OOo, the gimp, scribus etc.) ne doivent pas oublier cela.
Je suis extrêmment reconnaissant envers tous les gens qui travaillent sur les softs que j’utilise (et les autres) mais je n’arrive pas à installer la mandrake, ni cygwin, et the gimp marche plus depuis 2 jours (GTK a du lacher...)... donc je me permet cette mise en garde : le libre est un moyen, une composante de l’environnement du développement d’un logiciel mais ce n’est pas LA finalité en soi et je trouve intéressant que Benjamin Raynard nous le rapelle.
Ceci ne m’empêche pas de croire qu’une belle évolution est en marche et que le libre sera aussi l’avènement de la qualité.
Etre libre est à la fois un moyen et une fin pour moi :-) , le 14 septembre 2004 (3 rép.)
J’ai écouté le fichier sonore de sa conférence. C’est très décevant. Son discours demeure confus et ses arguments sont faibles voire inexistants.
L’une des phrases incohérentes qui m’a le plus choqué est la suivante : l’auteur dit "être libre, c’est un moyen, ce n’est pas une fin". Cette phrase serait vraie "si et seulement si" la liberté existait pour tout le monde, dans tous les domaines d’activité et d’une manière définitive, éternelle. Or l’histoire humaine et la triste réalité prouvent hélas le contraire.
Personnellement, je pense que la liberté est à la fois un moyen ET une fin. La liberté n’est pas donnée d’une manière définitive, immuable. La liberté doit se conquérir chaque jour...
> Etre libre est à la fois un moyen et une fin pour moi :-) , le 19 septembre 2004
Je pense que pour l’auteur, la liberté est un moyen pour avoir un logiciel de qualité et ce n’est pas une fin dans le sens ou liberté ne veux pas dire obligatoirement qualité (et il en fait un longue demonstration)
Donc dans ce cas, oui, la liberté n’est pas une fin mais un moyen
> Etre libre est à la fois un moyen et une fin pour moi :-) , le 30 septembre 2004 par Benjamin Bayart
Qu’on s’entendre bien, ce n’est pas tout a faire ce que j’ai dit. J’ai dit que "pour un logiciel, etre libre n’est pas une fin, c’est un moyen". Parce que bon, pour les gens, vous savez, les vrais en viande, etre libre c’est quand meme un truc important, hein.> Etre libre est à la fois un moyen et une fin pour moi :-) , le 21 février 2005
Masturbation intellectuelle ...> Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur , le 13 septembre 2004 par loren (2 rép.)
Cet article a le mérite d’oser se montrer iconoclaste, et sa première partie sur la notion de logiciel libérateur correspond bien à ma vision d’utilisateur non programmeur. Mais il n’est guère convaincant sur le fond quand il se fait l’avocat du diable autour d’un cas concret.
Je suis d’abord méfiant envers quelqu’un qui parle de lui-même en termes qui laissent planer un doute sur sa modestie : « En général, on me connaît plutôt pour mes travaux autour de L A T E X. »
Ensuite, sans entrer dans l’éternelle diatribe pour ou contre Microsoft et sa suite office, les (mauvais) jugements qualitatifs sur KDE et OOo semblent bien subjectifs et pauvres en arguments.
Enfin, sur les quelques points réellement argumentés, on pourrait discuter, à condition que l’auteur se montre cohérent :
Sur le format : il reproche aux suites alternatives de recourir à des formats inexploitables sans leur logiciel parce que trop complexes ; le seule recours serait donc un format basique comme txt, mais celui-ci laisse bien peu de place à une mise en page un tant soit peu recherchée. Le choix d’un format de type xml semble pourtant répondre à toutes ses exigences de logiciel « libérateur »…c’est d’ailleurs, à la fin du document, la conclusion quelque peu paradoxale de l’auteur sous le titre « Un bon point » !
Il me semble aussi très contestable, surtout quand on prétend adopter un point de vue réaliste et non pas dogmatique, d’affirmer que ces suites alternatives entérinent « que le format .doc est le seul format d’échange de fichiers », alors qu’elles se contentent de remplir une condition essentielle : permettre à celui qui franchit le pas de rester en contact avec le reste du monde (on peut regretter, mais on ne peut nier, que le format doc est devenu de fait un standard, et qui accepterait de passer à un traitement de texte qui ne lui permettrait pas de lire ce format ?).
Et l’auteur n’a sans doute pas vu que OOo, de même que Koffice, offrent également le format d’échange rtf, et mieux encore, que OOo permet d’exporter rapidement et simplement dans le format pdf, dont il chante les louanges (Koffice aussi, mais peut-être moins simplement).
Un peu plus loin, à propos des nombreuses reprises du moteur de Mozilla : « Cette piste ne semble pas être la piste privilégiée, pour le moment, des projets autour des suites Office. ». Mais ce n’est pas a priori l’auteur d’un logiciel qui va décider si le cœur de son logiciel sera repris par d’autres ! Et l’on parle de plus en plus, en outre, d’un rapprochement entre Ooo et la fondation Mozilla, gage au moins une certaine convergence de vue.
> Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur , le 15 septembre 2004 par Antoine
Salut,
Je vais un peu défendre l’auteur ici, même si contrairement à lui je ne suis pas un amoureux de Latex.
Sur le format XML : je mets au défi quiconque de trouver agréable l’édition à la main du format XML créé par OpenOffice :). Si vous voulez essayer, c’est simple : ajoutez l’extension ".zip" à un fichier ".sxw" créé par OpenOffice (il devient donc "bidule.sxw.zip"), puis ouvrez ce fichier avec votre gestionnaire d’archives habituel (par exemple : unzip sous Linux, winzip sous Windows). Le fichier contenant les données s’appelle content.xml. Vous allez vite être refroidis concernant la lisibilité de la chose...
Le RTF n’est pas plus agréable à éditer « à la main » que le XML d’OpenOffice. Tous ces formats n’ont pas été créés pour être manipulables directement par une personne humaine.
Par contre je connais un format texte lisible, pratique et agréable : les raccourcis SPIP !
Bref l’auteur a raison de s’inquiéter de l’interopérabilité réelle offerte par les logiciels libres, et des garanties qu’ils donnent à l’utilisateur concernant la pérennité des données. J’avais déjà écrit un article à ce sujet : « les données personnelles à la merci des logiciels libres ». Tous ceux qui ont déjà eu à changer de lecteur mail (par exemple) savent que les logiciels libres n’apportent parfois rien de plus pour nous faciliter la vie...
Amicalement
Antoine.
PS : vu le monstre de lourdeur qu’est OpenOffice, j’aimerais franchement que Mozilla reste indépendant d’eux...
> Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur , le 30 septembre 2004 par Benjamin Bayart
Je voudrais repondre a Antoine et a loren. Pour ce qui est de la lisibilite du format, objectivement, ce n’est pas un critere. J’ai deja lu du PostScript, et je connais un tout petit peu PDF : ce n’est pas lisible non plus. Mais ces formats se sont rependus, normalises, et repris. Ce que je reproche au format de fichier choisi par OOo, c’est assez simple, dans le fond : ce n’est pas une norme, c’est complique, ils n’ont pas isole les routines d’utilisation du format dans une bibliotheque simple, ils n’ont pas fait d’effort pour que ce format soit repris. Ce que j’indique comme etant un bon point, c’est que leur format n’est pas idiot. J’ai regarde comment c’etait fait, c’est pas mal du tout. Et il y a de la doc pour expliquer. Ca ne suffit pas encore, mais c’est un bon point. Un tel format n’a d’interet, surtout dans le contexte d’un logiciel libre/liberateur, que s’il peu servir de base d’echange : les PDF produit par n’importe quel soft sont lisibles par n’importe quel lecteur de PDF, et il en existe plusieurs. Il semble qu’OOo soit en train d’isoler le code correspondant a leur format de fichier dans une bibliotheque pour que ce soit reprenable, ca me parait une tres bonne chose, un pas dans la bonne direction. Une fois que ce travail sera accompli, il se trouvera peut-etre des volontaires pour ecrire le pluggin qui permettra a word de les lire. Pareillement pour Koffice, pour abiword, pour... De meme, on verra peut-etre apparaitre, a partir de ca, des outils permettant de faire des manipulations sur les documents (comme ImageMagic pour les .jpg).
Dans les avancees, certaines personnes tres impliquees dans OOo qui etaient a la conference m’on indique que des criteres de qualite plus serieux etaient en train de se mettre en place : des tests de non-regression, par exemple.
C’est ce qui fait que je suis optimiste pour le futur d’OOo, et je trouve donc que le parallele avec Mozilla s’applique de plus en plus : du temps ou c’etait netscape v6, en essayant de reprendre les horreurs du passe, c’etait une mauvaise copie lourde d’IE ; maintenant que des developpeurs avec un souci de qualite s’y sont mis, les choses vont mieux. Je souhaite vraiment le meme avenir pour OOo.
Mais il ne faut pas delirer : ce n’est pas son present. Aujourd’hui, quelqu’un qui passe a OOo fait une erreur, il se prive de liberte presente et a venir.
> Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur , le 13 septembre 2004 (0 rép.)
Je suis d’accord avec l’analyse de Benjamin Bayart.
Toutefois je dois avouer je suis passé au libre depuis un an parce que je ne voulais plus avoir de logiciel propriétaire et être dépendant. (Surtout que pour ma part Windows faisait très bien sont travail).
Sur Linux j’ai des difficultés mais j’ai repris du plaisir avec l’informatique.
Tout est loin d’être parfait mais j’aime Linux et sa communauté.
Donc finalement je me sens plus libre.
> Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur , le 12 septembre 2004 par MickaellO (1 rép.)
Me suis tapé toute la conférence en audio.
Cela semble tout con mais c’est pas idiot de se poser la question de la qualité d’un logiciel, suis bien d’accord.
Mais je pense tout de même que dans une optique citoyenne ou militante (c’est comme vous voulez) le logiciel libre n’est pas qu’un simple moyen de faire un "bon" logiciel.
C’est aussi tout un état d’esprit, toute une dynamique.
Tout ça pour dire que moi je suis un peu "c’est la lutte finale et tout ça" ;-)
> Un logiciel libre n’est ni forcément un logiciel de qualité ni forcément un logiciel libérateur , le 8 octobre 2004
je suis d’accord, il y a effectivement une bonne part d’ideologie dans le principe du logiciel libre, un etat d’esprit et je pense que c’est une bonne chose si ca reste dans les limites du bon sens et que la "lutte" ne prend pas une dimension exageree. bayart n’a pas tort avec ce qu’il dit et sa critique est bien venu. le libre apporte de nombreux avantages qui souvent se ressentent positivement dans la qualite du logiciel, mais il ne faut pas faire l’amalgame libre=bien car a long terme le libre risquerait de perdre le recul par rapport soi meme et a en oublier sa raison d’etre. la liscence GNU permet au createurs de proteger leur logiciels des pressions commerciales et evites des opa hostiles(c’est pas le bon terme mais le sens me parait clair). de meme la large communaute permet une amelioration plus efficace et plus rapide mais ca n’est pas pour ca que le logiciel en devient immediatement parfait. il ne faut pas l’oublier si le libre veut rester une alternative valable et accecible a tous. je felicite donc benjamin bayart de le rappeler a une communaute qui pourrait tombee dans l’autofelicitation.Informations complémentaires
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