Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ?
Olivier Ezratty
Directeur marketing de Microsoft France
(Le Point N°1611 du 01/08/03)
Préambule mathématique presque non trivial
Il m’arrive à mes heures perdues d’être prof de maths.
Un jour que je parcourais je ne sais plus quel ouvrage de Denis Guedj, brillant vulgarisateur de ma discipline et désormais écrivain notoire de la place publique, je fus plongé dans un profonde tristesse.
Je venais d’y lire ceci, que je cite de mémoire vacillante : "On peut faire beaucoup de choses en mathématiques mais on ne peut pas y dire je t’aime".
Certes je m’en doutais tout de même un peu, des années d’étude et de pratique m’y ayant preparé, mais je trouvais là comme une confirmation officielle et définitive par l’un de mes émérites pairs.
Le romantique qui sommeille en moi en était-il inconsolable ?
Que nenni ! Car si les mathématiques se prêtent effectivement assez mal aux déclarations d’amour, il en va tout autrement en éducation où l’enseignant peut, indirectement avec retenue et pudeur, dire plein de petits "je t’aime" quotidiens à ses élèves.
Toujours est-il qu’amour et mathématiques ne semblaient pas faire bon menage. C’était réglé et j’en fis, bon gré mal gré, mon deuil.
Une question qui ne mérite pas d’être posée
Mais alors peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ?
Bien qu’il soit donc tout aussi incongru de se poser la question, peut-on tout aussi radicalement y répondre par la négative ?
Commençons d’abord par affirmer péremptoirement que les mathématiques et les logiciels n’ont peut-être pas comme unique dénominateur commun de faire partie des centres d’intérêt de votre serviteur.
Corrigez-moi si je me trompe, mais un logiciel m’apparaît le plus souvent comme une suite de commandes, de procédures, écrites dans un langage de programmation donné, que l’on compile pour le rendre exécutable dans un environnement donné.
Vous remarquerez au passage que cette pseudo définition est manifestement privée elle aussi du moindre affect.
Sachant donc que c’est cette suite de commandes, de procédures (que l’on designe souvent par le terme d’algorithmes) qui fonde un logiciel, et que l’algorithmique se trouve être justement une branche spécifique des mathématiques, on est alors ramené au cas precedent : la reponse n’a pas bougé, c’est encore non, CQFD.
Une démonstration implacable
Bon, dans ce contexte sévère voire austère (pour ne pas dire hostile), a-t-on une quelconque chance de nuancer la problématique, ou carrément d’inverser la tendance, si on se met a accoler l’adjectif libre au nom commun logiciel ?
Logiquement, puisque l’un est inclus dans l’autre (ou, si vous préférez, puisque les logiciels libres sont un sous-ensemble des logiciels eux-mêmes sous-ensemble des mathématiques), la réponse tombe tel un couperet, rien à faire, c’est toujours... non !
Non, non et non.
Trois fois non, qui sonnent comme un refus, lorsque je tente de parler d’amour, c’est franchement contrariant non ?
(zut, encore un !)
Le Petit Prince sollicitée
Qu’à cela ne tienne, changeons de logique, comme ça pour voir... Abandonnons un temps la logique cartesienne si chère a la culture francaise (ou plutôt mon interpretation d’icelle, restons, pour une fois, modeste !), qui aussi structurante qu’elle soit manque certainement un peu de fantaisie.
Adoptons par exemple (et pourquoi pas) l’espace d’un instant une logique, ou plus précisément une posture, proche de celle, disons, du... Petit Prince (sic !) qui laissa une empreinte indélébile à son aviateur et derrière-lui a des générations de petits et grand lecteurs.
Encore une autre fine fleur du patrimoine culturel hexagonal que ce Petit Prince.
À ce propos je fus passablement consterné lorsque Gallimard (son "ayant droit légitime") fit fermer du jour au lendemain tous les sites qui avaient spontanément, et dans une joyeuse anarchie, fleuri sur le Net.
Les uns voulaient juste naïvement nous faire partager leur passion pour le livre. Les autres, les garants de la loi bardés de contrats en bon et due forme, ne l’entendaient pas ainsi.
Gageons que le Petit Prince lui-même n’aurait pas cautionné de telles pratiques !
Liberté, liberté chérie...
Bref passons... Nous voici en tout cas pour quelques instants... libérés du cartesianisme.
Et "comme par hasard", tiens tiens, apparait alors subitement l’une des declinaisons du mot liberté.
La liberté, mine de rien, ça n’est pas rien !
Certains y voient l’une des raisons de vivre, d’autres sont prêts à mourir pour la défendre...
C’est pourquoi, à mon avis, dans l’inconscient collectif de tous, y compris de ceux qui ne saisissent pas les subtilités qui les caracterisent, il se passe deja quelque chose lorsque l’on parle de logiciels libres et non de logiciels tout court (remarquons au passage, et par complémentarité, que lorsque l’on decouvre les logiciels libres alors les autres se transforment aussitôt en logiciels "non libres", les freewares ne s’en sont toujours pas remis !).
Il existe en effet des mots que nous connotons d’emblée positivement (et d’autres négativement comme nyctalope, mais nyctalope toi-même d’abord, et là n’est pas le propos).
La liberté est de ceux-là. C’est un mot plein de promesses et qui vehicule, selon affinité et sensibilité, son petit lot d’émotions.
Et l’amour dans tout ca ? N’est-ce pas du pareil au même (pour te dire que je...) ? D’autant, et c’est un peu là ou je veux en venir, que c’est un mot qui aime la liberté et réciproquement.
Les poètes de tout temps n’ont-ils pas loué la liberté que procure l’amour, et d’autres, peut-être plus nombreux encore, chanté l’amour de la liberté ?
Certes tout ceci est intellectuellement bien fragile mais laissez-moi me contenter pour le moment de ce petit rien propre à imperceptiblement atténuer la psycho-rigidité de la réponse à ma question du jour.
Montre-moi ton code et je te dirai qui nous sommes
Mais poursuivons avec cette histoire du code source.
Un logiciel libre se présente habituellement, et comme tout autre logiciel, sous la forme d’un exécutable, à ceci près, et c’est fondamental, qu’il est accompagné de sa... source.
Restons alors dans le registre lexicologique.
Un exécutable c’est tout de même quelque chose qui est prêt à être éxécuté (ça m’angoisse rien que de l’écrire !).
Tandis qu’une source, c’est doux, c’est pur, c’est maternel... Je sais pas vous mais moi il me vient de suite des images épinaliennes de graciles naïades dénudées se baignant dans de voluptueuses eaux calmes et transparentes (pour votre gouverne un habitant de la ville d’Epinal est en réalité un spinalien).
Un logiciel libre nous livre donc sa source.
Les autres, les huitres scellées dont nous ne connaitrons jamais l’éclat de leur perle, ne le font pas ! On a ainsi coutume de dire qu’un logiciel non libre "ferme son code" dans un frileux mouvement de recul emblématique du paradigme économique dominant (je serais bien incapable de vous décrire ce "paradigme économique dominant" mais, pour la poudre aux yeux, il m’a semblé opportun de le placer là).
Le logiciel libre, lui, "ouvre son code". Sémantiquement parlant, c’est loin d’être bagatelle. Lorsque l’on s’ouvre, n’est-on pas aussi souvent prêt à accueillir ?
Ouverture et accueil, l’amour n’est alors peut-être pas si loin...
Il me vient alors naturellement, pour clore ce paragraphe, cette nouvelle (et profonde) interrogation, alexandrin lamartinien spécialement composé pour vous à cette occasion :
Peut-on ouvrir son code comme on ouvre son coeur ?
Un oui au pluriel
Et puis, il y a aussi les particularités de création et de suivi d’un logiciel libre.
Je n’ai jamais trop bien compris pourquoi quelqu’un qui découvre un trésor est appelé par le dictionnaire un "inventeur" mais ici ça passe bien.
Quitte à prendre quelques libertés avec la vérité, au départ il y a donc un modeste inventeur.
Fruit d’un travail où la passion et le désir ne sont jamais absents, voici ma création, dit-il. Elle vient à peine de naître, elle est toute petite. Maladroite elle ne marche pas encore très bien.
Il pourrait décider de s’en occuper tout seul.
Ce serait un choix compréhensible, c’est son bébé après tout. Il pourrait, mais il préfère suivre une autre voie et faire un choix transparent mais sans retour : inviter le monde entier à venir l’élever avec lui.
Le monde entier n’a généralement pas que ça à faire. Comme il n’y a concrètement rien à gagner dans l’aventure et qu’en plus on sait bien qu’il n’est pas facile d’adopter l’enfant d’un autre, cela semble voué à l’échec.
Et pourtant. Et pourtant on vient sonner à sa porte.
Certains vont accepter d’y consacrer un peu de leur temps et de leur énergie.
Oui disent-ils simplement. C’est un oui sans condition, c’est un oui plein de confiance et d’admiration, c’est un oui sans garantie aussi.
Oui, ce que tu as déjà si bien concrétisé nous en avions eu l’idée ou l’intuition. Accompagnons ensemble son évolution.
Alors il n’y a effectivement rien à gagner si ce n’est se rencontrer et partager. Par les temps qui courent cela peut être précieux...
À partir de là, souvent cela s’accèlere. D’autres arrivent.
"Oh moi, je ne sais pas faire grand chose mais j’ai vu de la lumière et de la chaleur, de l’enthousiasme et de la bonne humeur alors..." Qu’à cela ne tienne, il y a de la place pour tout le monde. Tu nous signaleras les petits défauts, tu apporteras les langues que tu connais, tu pourras aussi tenter de diffuser la (bonne) nouvelle...
Et c’est ainsi collectivement couvée que la création va grandir et que tout ce petit monde se retrouvera pour célébrer les premiers anniversaires.
Quelle nouba pour l’émouvant 0.1 ! Quelle fiesta plus forte encore pour l’inoubliable et historique 1.0 !
Si ce que je te donne je le perds alors je me perds
Enfin il y a les modalités de transmission et d’utilisation d’un logiciel libre.
Un logiciel libre est bien entendu avant tout un logiciel que j’utilise car il est de qualité et répond à mes besoins (éventuellement aussi parce "qu’il ne me coûte rien" !).
Et pourtant si l’on se penche un tant soit peu sur ce qui le caractérise, on s’aperçoit que le recevoir ne relève pas de l’acte anodin. Je ne sais rarement qui l’a conçu. Encore moins qui l’a accompagné dans son développement. Et pourtant je suis reconnaissant à toutes ces personnes de m’en avoir fait... don.
Et c’est bien de cela qu’il s’agit.
C’est un cadeau désintéressée, c’est un sourire. Sans craindre le ridicule, on pourrait presque dire dans un excès lyrique que c’est une merveilleuse petite fleur de lotus qui a poussé dans la fange de l’egoïsme et du repli sur soi.
Avec cette précision de la part de mon généreux donateur : ce cadeau que d’autres m’ont confié et que je t’offre à mon tour, je te demande de ne pas te l’approprier, de ne pas le mettre cage, de ne pas l’emprisonner même si cette prison a de nombreuses fenêtres (windows en anglais).
Oui dit-on alors responsable, et c’est contagion, communion, implication. Une force soudaine nous pousse irrémédiablement à l’offrir à notre tour, conscients que nous sommes de vouloir maintenir le lien et d’être nous aussi de la fête.
Il y a cependant une étrangeté : magie de la réplication numérique, j’ai la possibilité de garder ce que je donne !
Vous me direz alors que c’est un drôle de cadeau que celui-là. Imaginons en effet qu’à chaque fois que j’offre un bouquet de fleurs, j’en conserve un exemplaire !
Peut-être mais sur un autre plan, et quand bien même ce serait une pirouette un peu facile, je suis de ceux qui pensent qu’en amour, si ce que je te donne je le perds alors tôt ou tard je me perds.
Métro, boulot, dodo, et... logiciels libres
Alberoni disait en suspend qu’une histoire d’amour naissante était toujours quelque part un mouvement révolutionnaire collectif, quitte à ce que ce collectif se résume à deux éléments.
Il y a révolution car, outre le fait de nous rendre à priori heureux, cette histoire bouscule nos habitudes, réorganise notre quotidien, métamorphose notre réalité et rencontre aussi d’inévitables résistances (société, amis, famille, qui nous veulent du bien mais qui simultanément sont un peu perplexes face à la nouveauté et ses conséquences).
C’est bien sûr, et cas limite, Winston et Julia sous le regard inquisiteur de Big Brother, mais c’est surtout chacun de nous et son expérience, passée ou présente.
Notre vie est souvent monotone, formatée, conditionnée. Or voilà qu’avec l’autre, qui n’existait pas une seconde auparavant, elle devient poésie. Et c’est tout un univers de possibles qui s’ouvrent à nous.
Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes. Je suis d’accord : il n’y a aucun rapport.
Le logiciel libre est né simplement du souci des programmeurs de se donner un cadre pour se préserver des prédateurs et pouvoir tranquillement écrire et mutualiser des petites lignes de code. On est donc loin de tout cela.
Certes. Mais n’avez-vous jamais remarqué lorsque vous rencontrez un membre de sa communauté ?
Cet éclat dans les yeux, cette exhaltation à parler de son sujet préféré, ce temps passé bénévolement sans compter et sans autre but qu’un peu de reconnaissance, cette patience à tenter d’expliquer et de convaincre, cette propention aussi à montrer du doigt les censeurs...
À l’écouter attentivement, vous n’adhérerez pas forcément, il vous arrivera peut-être même de vous irriter devant "ce manque de lucidité qui ne tient pas compte de la réalité". Mais vous vous surprendrez aussi peut-être à constater que son enthousiasme est communicatif et qu’il a dû se passer quelque chose d’assez fort en lui, le jour où il a découvert pour la première fois un logiciel libre, pour qu’il vous arrive dans cet état là !
Un "état" symptomatique qui mine de rien présente tout de même de troublantes similarités avec le phénomène décrit dans le paragraphe précédent.
C’est un peu tout ça tour à tour, mais en tout cas c’est pas d’l’amour ?
Ouf ! Voilà.
Fin de la promenade en Absurdie.
N’abusons pas du fait qu’internet permet à n’importe qui de dire n’importe quoi !
Nous sommes d’accord. Un logiciel libre reste un logiciel. Il n’est qu’une succession d’algorithmes, un suite plus ou moins correctement agencée de 0 et de 1.
Mais, souvenons-nous, Pinocchio aussi n’était fait que de bois. Et pourtant sous le regard de Gepetto son pygmalion et de ses amis, il prenait vie. Il s’animait.
Dans les mains de sa communauté, un logiciel libre ne possède-t-il pas lui aussi cette flamme, ce petit supplément d’âme ? Ce petit supplément... d’amour ?
C’est possible après tout en extrapolant "un peu".
Références :
- Denis Guedj, La gratuité ne vaut plus rien, (2000 - Seuil)
- Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince (1943 - Gallimard)
- Francesco Alberoni, Le choc amoureux (1993 - Presses Pocket)
- Georges Orwell, 1984 (1948 - Gallimard)
- Jean-Jacques Goldman, C’est pas d’l’amour (1991 - Columbia)
Les illustrations sont de Susan Sharp.
Commentaires
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Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 25 février 2013 par Mindiell (0 rép.)
-----> http://copyheart.org/
Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 30 août 2009 par Sakura4791 (0 rép.)
Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 7 mars 2008 par toi et moi ^^ (0 rép.)
Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 16 octobre 2007 (0 rép.)
Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 18 juin 2006 par Micellinium (0 rép.)
-----> Parallèle amour et libre ?
Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 6 mars 2006 par Nyarla (0 rép.)
> Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 7 octobre 2005 par moi (1 rép.)
> Et d’autres qui sont trop pressés.. , le 8 octobre 2005 par brenta
Bonjour, dit le petit prince.
Bonjour, dit le marchand. C’était un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif. On en avale une par semaine et l’on n’éprouve plus le besoin de boire.
Pourquoi vends-tu ça ? dit le petit prince.
C’est une grosse économie de temps, dit le marchand. Les experts ont fait des calculs. On épargne cinquante-trois minutes par semaine. -Et que fait-on de ces cinquante-trois minutes ? -On en fait ce que l’on veut... " Moi, se dit le petit prince, si j’avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine... "
> Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 8 juillet 2005 par perlagos (0 rép.)
> Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 13 février 2005 (0 rép.)
> Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 2 décembre 2004 par stanh (0 rép.)
> Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 30 novembre 2004 par JoKoT3 (0 rép.)
Etonnant , le 25 août 2004 par Eddy Fayet (0 rép.)
Moi aussi je suis arrivé ici en tapant "je t’aime" dans google. J’ai pris un peu de temps pour lire tout ça, étant également un grand admirateur du logiciel libre.
C’est étonnant de vérité et très "amusant". Le logiciel libre va t’il sauver le monde ? =)
> Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 8 avril 2004 par zaza (0 rép.)
salut à toi,
rien à ajouter à ce texte superbe qui pousse la réflexion bien plus loin que nous le voudrions peut-être, car ceux qui se réfugient sur Internet par passion et qui cherchent a travers l’acquisition de compétences techniques à "sublimer" leur capacité d’apprendre et de découvrir (ce que ne leur permet plus la "real life") butent tous rapidement sur cet éternel obstacle de l’"appropriation", de la confiscation, de la...propriété privée !
les logiciels libres sont effectivement en eux-même "révolutionnaires", ils gagnent donc à être diffusés, répandus, transmis, comme une traînée de poudre, c’est ainsi que se fera la révolution...
comme l’amour...
rien à ajouter, sinon que "inventeur" vient du latin "invenire" qui veut dire "trouver", et c’est pour ça qu’on qualifie d’inventeur celui qui trouve un trésor... ;-)
> Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 2 mars 2004 par Vincent (0 rép.)
> "je t’aime" sur Google , le 5 décembre 2003 par Jean Patoux (1 rép.)
Desormais pas mal de visiteurs arrivent sur cette page en tapant "je t’aime" dans Google.
Etonnant non !
> "je t’aime" sur Google , le 25 janvier 2006 par Slow Thunder
Je crois que c’est grâce à cet article que j’ai découvert Framasoft.net, puis c’est devenu une vraie histoire d’Amour entre les Logiciels Libres et moi... au fait je suis en instance de divorce avec Microsoft : Linux est venu semer la zizanie dans notre couple :D
PS : ça fait un bail quand même :p
HS : "inventeur" , le 17 octobre 2003 par yeiazel (2 rép.)
Je n’ai jamais trop bien compris pourquoi quelqu’un qui découvre un trésor est appelé par le dictionnaire un "inventeur" mais ici ça passe bien.
Ca vient tout simplement d’un verbe latin... "invenio" (1) veut dire... "je trouve" :)
(1) : à prononcer "inwenio" ; n’oubliez pas que pour les latins, "v"="u" et se prononce "ou"
> HS : "inventeur" , le 24 octobre 2003 par Ash le Dombos
ca dépend si c’est du latin de cuisine ou du latin noble (latin d’église etc.)> HS : "inventeur" , le 28 janvier 2005 par Florent V.
Invenio, invenire = trouver, découvrir. Ce sens a été gardé relativement longtemps en français il me semble. Cela venait sans doute du fait que entre l’inventeur et le découvreur, il n’y avait pas de frontière : on découvrait un principe (de la physique, de la nature, etc.) et soit on le décrivait comme tel, soit on le mettait en application par un procédé technique.
Avec la société industrielle, la recherche avait pour but de développer de nouvelles techniques, destinées à être brevetées et exploitées. Du coup on en a un peu oublié le fait que bien souvent, une invention est plus "trouvée" que "créée" (soit qu’elle se base sur l’observation et la description de phénomènes naturels, soit qu’elle s’inspire des techniques et découvertes déjà en vigueur). L’Homme Nouveau de la société industrielle devait être dépeint comme un créateur, et c’est ce qui a été fait. Mais l’étymologie nous rappelle que "inventeur", c’est "découvreur". Et aussi un peu "créateur", certes, mais pas que ça.
Pour ce qui est de la prononciation, Le latin d’église correspond à la prononciation traditionnelle "à l’italienne". On dira "Véni vidi vitchi" et "Ine-vé-nio". La prononciation du latin enseignée à l’école depuis environ 30 ans (il me semble, peut-être un peu moins) est la prononciation "à l’allemande". On dira "Wéni widi, wiki" et "Ine-wé-nio". Pour savoir laquelle est la bonne... la préférence semble donnée aujourd’hui à la prononciation allemande, considérée comme plus proche de l’originale. Mais pour la nature exacte de cette prononciation originale, le doute persiste et persistera toujours. Je me rappelle de ce dialogue en classe de latin : Elève : Madame, comment on sait comment ils parlaient les romains ? Professeure : C’est simple. On a retrouvé les bandes.
Savez comment se nomme les habitants de la Haute Loire ? , le 15 octobre 2003 (2 rép.)
Je savais que les habitants d’Epinal sont les Spinaliens.
Et les habitants de la Haute Loire ?
Ma réponse est libre : Ce sont les altiligériens !
Pour ceux qui veulent que gagnez 3 sous,ils peuvent toujours proposez la question à Bozon pour le jeu des milles euros.
> Savez comment se nomme les habitants de la Haute Loire ? , le 15 octobre 2003
Et comment devrait-on appeler les habitants des Etats Unis ? Il y a un piège :)> Savez comment se nomme les habitants de la Haute Loire ? , le 22 juillet 2005
Américains ou étasuniens ? ...> Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? Oui mais... , le 14 octobre 2003 par Silv1 Turgot (0 rép.)
J’ai vraiment bien aimé ce texte et son style, bravo !
Mais mon expérience perso me fait dire que tout en disant "je t’aime" aux logiciels libres on peut aussi, rivé à son écran des heures durant, tourner le dos à tout son entourage qui a aussi besoin d’un peu d’attention.
Mais bon il faut savoir mesure garder et ça n’a pas toujours été mon cas.
à bon entendeur...
> Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 14 octobre 2003 par Patrix (1 rép.)
Rafraîchissant !
Vais le faire lire à ma copine (de geek, si j’en avais été un), histoire de l’intriguer un peu.
Marrant de voir comment le logiciel libre peut être pretexte à tout et... n’importe quoi ;-)
> qu’est-ce que tout et n’importe quoi ? , le 15 octobre 2003 par aloha
Merci de bien vouloir préciser ce qui n’est pas, selon vous, prétexte à tout et n’importe quoi à propos des logiciels libres ; je suis curieux de le savoir.> Peut-on dire je t’aime avec des logiciels libres ? , le 14 octobre 2003 (0 rép.)
-----> Excellent et merci
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